lundi 20 septembre 2010

Un Bicentenaire pépère

Le 18 septembre, c'est la fête nationale du Chili comme le 14 juillet en France. Sauf qu'ici, on la fête beaucoup plus. Dès le début du mois de septembre, les fenêtres des maisons et les voitures arborent le drapeau chilien. Les Chiliens, qui le reste de l'année, ont plutôt un sentiment d'infériorité, se sentent fiers d'être Chiliens en septembre tout comme ils le sont lors d'évènements extraordinaires : relever le pays après un tremblement de terre, la qualification à un mondial de footboal ou encore, il y a peu, avoir pu établir le contact, après plus de deux semaines sans nouvelles, avec les 33 mineurs attrapés à 700 m de profondeur. L'envie de fêter le 18 septembre est tellement grande, que beaucoup n'arrive pas à se retenir jusqu'à la date proprement dite. Ça été mon cas l'année dernière, et cette année encore, dans une moindre mesure, quand nous sommes allés avec Teresita et mon ami Cédric à la fête de la Chilenidad, une semaine avant le fameux 18. Cette année, il s'agissait d'un 18 septembre exceptionnel puisque le Chili fêtait le Bicentenaire de son premier gouvernement indépendant. Pour l'occasion, le gouvernement offrait 4 jours fériés, les 17, 18, 19 et 20 septembre au lieu du seul 18. Il y eu débat presque jusqu'au dernier moment pour savoir si le commerce bénificierait aussi des 4 jours féríes. Un débat suivi de très près par moi puisque je travaille dans un centre commercial qui ouvre les week-ends et jours féries et qui ferment normalement seulement le 18 septembre, 25 décembre, 1er janvier et 1er mai. Je ne voulais surtout pas passer à côté des jours fériés offerts par le gouvernement, ce que je considérais, comme tous les gens dans mon cas, comme profonde injustice. Il fût finalement décidé, pour ma plus grande satisfaction, de donner 3 des 4 jours fériés, les 18, 19 et 20 au commerce. En vue de 3 jours sans commerce ouvert à l'exception du commerce familial, les gens (nous compris) se sont mis à faire des réserves comme si il y allait avoir une guerre pour les barbecues, une tradition, de leur week-end du 18. Les célébrations du Bicentenaire commençait le 16 au soir et avaient lieu à la Moneda, le palais présidentiel. Je vis juste à côté. Je sortais tard du travail ce soir là, ma sation de métro, La Moneda, était fermée en raison du spectacle son et lumière en surface et des 17 000 personnes qu'y assisataient. J'ai dû descendre une station plutôt et me frayer un passage au milieu de la foule compacte et joyeuse et j'ai pu voir en rentrant chez moi le coup d'envoi des festivités avec bien sûr le feu d'artifice de rigueur. Le 17, j'ai donc du travaillé, mais avant d'aller au travail, j'ai eu la chance de voir passer devant ma fenêtre la "patrouille chilienne", qui laissait derrière elle, des trainées de fumée bleu, blanc, rouge (le drapeau chilien à les mêmes couleurs que le français, justement en raison de l'influence de la Révolution Française sur l'Indépendance chilienne), on aurait dit la patrouille de France, suivi d'une formation en V de F16 qui font l'orgeuil de l'armée de l'air chilienne. On a de la chance d'habiter dans le centre. Déjà que le Chili est très centralisé, nous qui vivons au centre de Santiago, nous sommes vraiment au coeur du pays, on aime notre quartier. Le 18, nous étions invités à un barbecue familial, par Catalina.

Teresita, dans le coin à gauche, à sa gauche Sébastien, el pololo de Catalina. Sébastien et Catalina sont les amis qui nous ont présenté Teresita et moi. Ils sont jeunes parents d'une petite Naira de 5 mois seulement. À droite, votre Coco et mon ami Danielo. Après le déjeuner, très bon, ce furent les jeux.

Je pensais que j'allais être bon.

En fait, j'ai fini bon dernier. Il va être temps de se remettre au sport. Après les garçons ce fut le tour des filles.

Et là ma copine Cata (en noir et rouge au centre) m'a subjugué. Elle a fini première mais avec plus d'une longeur d'avance. Elle sautait même à reculons pour voir où en était ces compétitrices. S'il existe un championnat du monde de cette activité, je pense qu'elle peut être chamiponne du monde.


Ce barbecue était bien sûr l'occasion de se réunir pour le 18 mais il fêtait aussi le retour au pays de Rafael, le frère de Cata, après une année passée en France.

Le lendemain, barbecue de nouveau mais cette fois dans un parc, la Quinta Normal.

Avec nos potes Zorro (Claudio), Vero, mi Teresita.

Et Juan-Pi, le supposé organisateur du barbecue du 19. Depuis que je le connais, il me parle du barbecue qu'il organise avec ses amis pour le 19 septembre. J'en avais tellement entendu parler que je voulais absolument avoir le 19 libre pour pouvoir y aller. Et finalement, Juan-Pi qui se remettait difficilement du 18, n'est apparu qu'à la fin. C'est Teresita et moi qui l'avons organisé alors que nous n'étions que des pièces rattachées. Et voilà, le Bicentenaire, c'est terminé. Pour moi, ça a été plutôt pépère, la famille, les amis, bien mangé et bu avec modération. Un abrazo.

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