samedi 20 novembre 2010

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Nos amis Seba, Catalina (la grande) et leur fille Naira (un nom Aymara, les indiens du Nord du Chili, qui signifie la primera) de 7 mois. C'est bien pratique, comme ça on récupère les affaires de Naira au fur et à mesure qu'elle grandit...

La abuela (grand-mère), Francisca, la maman de Teresita.

Les jolies jambes de ma femme.

Teresita aime bien cette photo parce que Catalina montre les fleurs de ses petites mouffles, déjà une vrai princesse comme ça maman.


Après les vêtements de son papa quand il était bébé, ceux de son oncle, mon frère Rémi.

Après 9 jours en famille, il a fallu reprendre le boulot, ça fatigue...

jeudi 11 novembre 2010

Congé paternité

Devant le drapeau chilien géant, installé pour le bicentenaire du premier gouvernement chilien qui flotte devant la Moneda, le palais présidentiel.

Catalina avec une salopette de moi quand j'étais guagua (bébé en chilien, se prononce wawa, comme un bébé en train de pleurer, et qu'est ce que ça pleure une guagua!). Quand nous étions en France au mois de juin, nous sommes passés par la maison de ma grand-mère sur la Loire où mes parents ont stockés au grenier toutes mes affaires quand je me suis expatrié au Chili. En fouillant dans les cartons avec Teresita, nous sommes tombés sur des vêtements de quand mon frère et moi étions bébés, des vêtements d'été car nous sommes nés tous les deux au mois de juin. Ma fille est née le 31 octobre mais comme les saisons sont inversées dans l'hémisphère sud, ici au Chili, elle aussi est née en été. Catalina peut donc porter les vêtements de son papa et de son oncle quand ils étaient bébés, un concept que je trouve génial.


Avec ses petits chaussons moutons Nature et Découvertes (où j'ai travaillé quand j'étais à la fac), une dédicace à sa grand-mère grande collectioneuse de figurines de moutons. Ma fille s'appelle Catalina Inés, car Inés est la traduction en espagnol d'Agnès, le prénom de ma mère.

Promenade en famille. Depuis que je suis en congé paternité, nous sommes sortis tous les jours. Catalina pleure beaucoup quand elle est à la maison mais jamais quand on sort se promener dans la rue. Teresita marchait beaucoup à la fin de sa grossesse, nos promenades doivent rappeler à Catalina quand elle était dans le ventre de sa maman.

mardi 9 novembre 2010

Le plus beau jour de ma vie

Nuit du lundi 25 au mardi 26 octobre, Teresita sent les premières contractions. Le mardi matin, on va à la clinique, fausse alerte mais le bébé devrait naître avant la semaine suivante. Je demande à Francisca, ma belle-mère d'être à la maison toute la semaine pendant que je suis au travail pour ne pas laisser Teresita toute seule. Samedi 30 octobre, c'est mon week-end libre, le bébé n'est toujours pas né. On reçoit Juan-Pi (Juan Pablo) et son coloc' Zorro (Claudio) à la maison, un pastis à l'apéro, une bouteille de vin au déjeuner. Il fait chaud, une après-midi à boire des bières. On part pour le supermarché en acheter, au retour, on monte les neufs étages à pied pour provoquer l'acouchement. Ça marche, alors que nos potes sont scotchés à la Playstation 3,

Teresita sent de nouveaux des contractions, cette fois, c'est du sérieux, une contraction toutes les 5 minutes. À 11 heures du soir, on retourne à la clinique. Teresita se détend, une contraction toutes les dix minutes. Non ce n'est pas pour ce soir, votre bébé devrait naître demain après-midi. Retour à la maison, ma psy m'avait conseillé de prendre un tranquilisant la veille de l'acouchement, ce que je fais. Après, le pastis, le vin et les nombreuses bières de l'après-midi, je tombe comme une masse. Teresita continue de sentir des contractions, de plus en plus fortes, elle essaye de me réveiller, sans succès, elle pense qu'elle va avoir le bébé, elle veut retourner à la clinique. Le tranquilisant m'a trop tranquilisé, je n'arrive pas à me réveiller, je lui dit qu'elle aura le bébé le lendemain pour l'après-midi comme on nous l'a dit à la clinique. Pour me faire sortir du lit, elle me dit qu'elle part pour la clinique, ce qu'elle fait. Je me retrouve comme un con tout seul à la maison, cette fois je suis réveillé, brossage de dents, un coup d'eau sur la figure, j'enfile mes vêtements, je suis dans la rue. Pas de taxi. Il y en a un qui fait le plein à la station service au coin de la rue. Vous êtes libre? Oui. Tu vas au taf? Non, je vais être papa. J'arrive à la clinique. Votre femme est en salle d'acouchement, vous devez signez les papiers pour l'hospitalisation. Teresita m'appelle, elle va avoir le bébé. C'est bon je suis là. Avec l'anesthésie, les terribles douleurs des terribles contractions disparaissent comme par magie. En deux heures, ça y est le moment tant attendu est arrivé. En dix minutes le bébé est dehors, dimanche 31 octobre 7 h 10 du matin, c'est une fille! Tout le monde pensait que ça serait un garçon, on avait dit que si c'était une fille ça serait une vrai surprise, ça l'est! On a eu raison de ne pas vouloir savoir jusqu'à la fin. Pendant tout l'acouchement, j'étais super ému, quand la petite Catalina s'accroche avec sa toute petite main à mon doigt, c'est dur de me retenir de pleurer. Je la prend dans mes bras, elle arrête de pleurer, c'est magique. Je vais la déposer sur sa maman qui ne l'a pas encore vue, elle nous regarde et nous tire la langue. Venez, on va la présenter à sa grand-mère et après un pédiatre va l'examiner. Allo suegra (belle-mère) vous êtes arrivée? Non, je suis encore dans le taxi. Catalina s'est remise à pleurer, je lui passe ma belle-mère au téléphone, premier coup de fil à juste un quart d'heure d'existence, ça fait rire l'infirmière. Je dois me séparer de ma femme et mon bébé, pendant deux heures, le temps qu'on termine de les examiner. Je retrouve ma belle-mère, je ne peux retenir plus l'émotion contenue, je pleure dans ses bras. Deux heures, plus tard, toute la famille (au Chili) est réunie. Je rentre à la maison faire une sieste. L'après-midi, je retourne voir ma famille à la clinique.

Le soir alors que je suis tout seul à la maison, des enfants frappent plusieurs fois à ma porte, ils veulent des bonbons, c'est Halloween, ma fille est née la veille d'un jour férié, plus tard, elle pourra bien fêter son anniversaire. Je regarde Le premier jour du reste de ta vie, un film français qui raconte la vie d'une famille, j'en profite pour pleurer tout ce que j'ai retenu le matin. Le lendemain, le lundi, mon jour de congé, je retourne à la clinique. Les amis viennent faire connaissance avec notre petite Catalina.


Catalina la grande avec notre petite Catalina Inés RIVERON MOLINA. Comme dit mon pote Matthieu, de nos jours, les bébés ont déjà leur photo sur internet. Dans notre cas, elle était dans le ventre de sa maman qu'elle avait déjà sa photo sur internet... Après la clinique, j'invite à la maison les copains à boire le magnum de champagne offert pour mon anniversaire par ma cousine Annabelle et son mari Fix pour pourvoir célébrer la naissance de mon bébé. Mission accomplie!

Séba et Catalina (les amis qui nous ont présenté Teresita et moi), Chicho (Alicia), Juan-Pi, Cédric, Javier, Coco et Guille. La célébration s'est terminée à trois heures du mat', bien que je sache que ça ne soit pas très raisonnable vu les nuits agitées qui m'attendaient. Le mardi, retour au boulot, Teresita sort de la clinique, je retrouve ma femme et ma fille, après le travail, un autre moment d'émotion.

C'était dûr de travailler cette semaine là, mais j'ai préféré cumuler mon congé paternité (5 jours au Chili) avec mon lundi de libre et mon week-end de trois jours (une semaine sur deux), ainsi j'ai transformé les 5 jours en 9 jours. Depuis dimanche dernier, 7 novembre, je suis en famille à la maison. Avec Teresita, on apprend notre nouvelle vie de parents, pas de tout repos. Le plus dur, comme chacun sait, ce sont les nuits avec le bébé qui se réveille au moins deux fois. Il paraît que ça dure un mois jusqu'à ce qu'il fasse ses nuits. On espère qu'il en sera ainsi. Lundi, j'ai inscrit ma fille à la mairie. Au Chili, c'est plus ou moins une coutume que ça soit le père qui inscrive son bébé. C'était sympa, c'était plein de jeunes papas entre 20 et 30 ans, tous contents d'être papas. Maintenant, il y a une petite chilienne qui porte mon nom. Comme le dit Lucas, j'ai planté mon drapeau.

Avec la petite robe offerte par mon collègue Alejandro et sa femme Alejandra.



Maintenant, on est 3!