lundi 31 mars 2008

El lunes

Le lundi. « La demande d’un virement bancaire de 45 US $ pour payer mon permis de travail pendant les démarches de demande de visa de résidence lié à un contrat de travail » pour pouvoir commencer à travailler à la Librairie française n’était toujours pas dans ma boîte aux lettres.

J’ai été voir sur le site internet de bureau des étrangers et des migrations du gouvernement chilien où en était ma demande de permis de travail. Je l’ai envoyée par recommandé le lundi 17 mars. Elle a été traitée le 27 mars. Il faut compter une quinzaine de jours du jour où on a fait la demande pour recevoir la demande de virement. Cette fois, je ne devrais plus trop tarder pour commencer à travailler à Librairie française.

Aujourd’hui, c’était l’événement de la journée : le survol de mon quartier, le centre (ce qui n’est pas rien quand on habite une ville de 6 millions d’habitants, soit 40% de la population totale du pays) par l’énorme airbus A380 (avec un petit jet dans son sillage). Pour l’homme de la rue, il était français bien qu’Airbus soit un consortium européen réunissant aussi l’Allemagne, l’Espagne et l’Angleterre. Ici, on aime bien la France. On lit presque tous les jours le nom de votre président, Nicolas Sarkozy, dans les journaux. Dans les menus des restaurants, pour faire chic, on retrouve souvent des expressions en français.
A 15 h 30, les têtes étaient toutes en l’air, la mienne comprise, pour voir le géant des airs faire un tour au dessus du grand centre ville de Santiago.

Petit résumé des 15 derniers jours : il y a deux semaines, heureusement, j’ai été un peu occupé avec cet article sur le match de foot de l’année ici.

« Au voleur ! »
Pendant le match, Mara était toute seule à la maison. On habite au rez-de-chaussée. Un voleur est entré pour voler mon super vélo de promenade que j’attache à notre fenêtre dans le jardin. Pendant qu’il sciait mon antivol, Mara a appelé les carabiniers. Mais le temps qu’ils arrivent, le voleur a eu le temps de finir de le scier. Mara l’a intercepté juste avant qu’il ne sorte du jardin devant chez nous. C’était un homme en tenue pour aller au bureau, pas du tout le profil du voleur qu’on s’imagine. Elle lui a dit qu’elle avait appelé los pacos, les carabiniers. Il lui a demandé un vélo pour s’enfuir. Mara a cru qu’il parlait du mien qu’il avait volé et à crier « au voleur ». Il a pris ses jambes à son cou. En fait, il parlait de son vélo ou de celui de son complice, un super VTT (beaucoup mieux que mon vélo) qu’il avait laisser dans le jardin. Du coup, on se retrouve avec 4 vélos chez nous, nos deux vélo de promenade, plus un VTT de la famille de Mara que j’avais fait remettre à neuf pour l’arrivée de Matthieu et que j’utilise pour monter la colline San Cristobal et enfin le super VTT du voleur. Mara n’était pas peu fière de son acte de courage mais depuis elle a un peu peur de vivre au rez-de-chaussée et elle préfère qu’on ait les vélos chez nous à l’intérieur : nous voilà donc avec 4 vélos dans notre petit salon… Moi, pendant ce temps, je m’amusais bien à mon match, à prendre mes notes et mes photos. J’ai été bien content que mon article soit mis en ligne.

Mais, la semaine dernière, je me suis pas mal ennuyé comme homme de maison pendant que Mara donnait ses cours d’Illustrator, Photoshop et de photo numérique à la UNIACC, une université privée de Santiago qui paye super bien. Heureusement, le jeudi, j’ai pu bien sympathiser avec les voisins d’atelier de Mara et le vendredi, nos voisins du dessus, un couple d’étudiants en médecine nous ont invité à une soirée bien arrosée. Ils hébergent un ami quebecquois qui s’apprêtent à faire Santiago - Québec en vélo après avoir fait Santiago – la Terre de Feu, l’extrême Sud du continent l’année dernière. Il pourra dire qu’il aura traversé les Amériques. WE un peu houleux….

Enfin, voilà ma tête pour la photo sur mon CV et mon entretien d’embauche.


Et ma tête à la Yoël quand je regarde la télé le soir. On a le cable gratis. On s'est raccordé à un cable qui pendait le long du mur dehors. Comme le disait Fred, le Quebecquois avec qui je buvais un bouteille de bière tout à l'heure : "c'est ça le Chili !".


Je ne me suis pas coupé les cheveux depuis mon départ de France...

J'ai trouvé du travail !

J’ai honte pour les fautes d’orthographe du dernier billet. Mon rendez-vous à la chambre de commerce franco – chilienne n’aurait pas pu mieux marcher. Camila qui m’a fait passer l’entretien m’ a dit qu’elle voyait deux boulots possibles pour moi : la Librairie Française de Santiago et le Petit Journal, le quotidien des Français qui vivent à Santiago. Le surlendemain, la Librairie Française me téléphonait pour me proposer un entretien d’embauche pour l’après-midi. J’en suis sorti avec mon contrat signé. J’attends mon permis de travail pour pouvoir commencer, normalement cette semaine. J’ai appelé Camila pour la remercier d’avoir envoyer mon CV à la librairie. Alors qu’on parlait au téléphone, Mara m’a dit de lui dire que je restais aussi intéressé pour travailler pour le Petit Journal. Camila m’a dit que le Petit Journal était intéressé pour travailler avec moi mais qu’il n’avait pas d’argent pour me payer. J’ai répondu que ça m’intéressait, même bénévolement. L’après-midi, je recevais un nouveau coup de téléphone, cette fois du Petit Journal pour me proposer d’écrire pour eux. Ils n’avaient personne pour s’occuper du sport. Comme je suis un peu le foot ici, j’ai proposé un premier papier sur la Copa Libertadores, le voici :

FOOT - Colo colo bat le Boca juniors

lundi 24 mars 2008

Le match de jeudi dernier, considéré comme à haut risque s’est transformé en une véritable fête avec la victoire inattendue à domicile, 2-0, du club chilien Colo Colo sur le célèbre Boca Juniors. Le petit journal y était !


C’était l’événement sportif de la semaine dernière à Santiago : la rencontre, pour les éliminatoires de la Copa Libertadores (l’équivalent pour l’Amérique du Sud de la Ligue des Champions en Europe), le jeudi 20 mars, au stade Monumental, entre le meilleur club de foot chilien, le Colo Colo et le meilleur argentin, Boca Juniors, actuel tenant du titre. Ce dernier a remporté six fois la coupe et est la deuxième équipe au monde, après Milan, qui cumule le plus de titres internationaux. Bien que Boca était donné favori, le Cacique (le symbole du club est un indien) s’est imposé 2-0 à domicile au terme d’un match qu’il a largement dominé. Le match était considéré comme à haut risque. Plaza italia, les carabiniers interpellaient déjà des "Garras blancas", des griffes blanches, les supporters du Colo Colo connus pour être violents. Aux abords du stade, l’atmosphère était un peu oppressante avec des carabiniers en tenue anti-émeute partout. Les supporters sont fouillés trois fois avant d’accéder aux tribunes. Le stade affichait complet. Les 42.500 places avaient été vendues. Une fois assis, l’ambiance était à la fête. Des feux d’artifice ont été tirés avant le coup d’envoi. Tout le monde chantait, et ce jusqu’au coup de sifflet final. Il n’a pas fallu cinq minutes au jeune Cristòbal Jorquera pour ouvrir la marque d’une superbe reprise de volée.

Explosion

Ce fut l’explosion. Les colocolinos ont assuré le spectacle pendant la première mi-temps avec des chilenitas, des retournés acrobatiques. Au deuxième but, une tête de Gustavo Biscayzacù, les joueurs de Boca ont été abattus, leurs supporteurs qui occupaient à peine 10 % du Monumental faisaient grise mine. Boca semblait se reprendre au début de la deuxième mi-temps, se montrant plus offensif. Le Cacique n’est pas passé loin du 3-0 avec un penalty raté de Gonzalo Fierro, l’auteur du centre du deuxième but.
On attendait beaucoup de Riquelme, la pièce maîtresse de Boca Juniors et de la sélection nationale argentine, mais il a été très loin de son niveau habituel et a dû sortir sur blessure un quart d’heure avant la fin. Et "sans Riquelme, le Boca n’est plus rien" comme expliquait le chauffeur du taxi collectif pour rentrer.
C’est la première défaite des Argentins de la saison. Le Colo se classe deuxième de son groupe et prend une sérieuse option pour accéder à la phase finale de la coupe. La revanche entre Boca et le Colo se jouera le 27 mars prochain, cette fois à Buenos Aires, à suivre à la télévision -sur la chaîne à péage Fox sport premium- donc, à moins de faire le déplacement…
Corentin RIVERON. (www.lepetitjournal.com - Santiago)
lundi 24 mars 2008

mardi 11 mars 2008

Jusqu'à Santiago

J'ai ouie dire que certains (la famille surtout) s'impatientaient de voir mon blog sans nouvelles publication pendant plus d'un mois. Après avoir voyagé pendant plus d'un mois avec mon ami Matthieu, j'ai retrouvé Mara à la Serena où j'ai passé plus d'un mois de vacances avec sa famille. Voici le roman photos, des photos qu'on avait pas réussit à télécharger avec Matt, de la suite du voyage après Arica, des retrouvailles avec Mara et de mon mois de vacances à la Serena.

Humahuaca, le village qui termine la Quebrada du même nom. Quand on avait remonté la Quebrada avec Rémi, Lucas et Gabrielle en 2002 (le voyage qui m'a donné envie d'apprendre l'espagnol), on était passé à côté. Après, c'est la Bolivie.

Nos amis argentins rencontrés dans la Quebrada.

Après Arica, on est descendu avec Matthieu à la Serena, une célèbre station balnéaire au Chili à 400 km au Nord de Santiago. On y a passé une semaine dans cette auberge où on a rencontré deux Barcelonaises (à gauche sur la photo), deux Françaises de Toulouse. A droite Maria qui tient cet auberge. Après la Serena, on est retourné en Argentine à San Juan et à Còrdoba où on espérait retrouver (en vain) nos amis argentins rencontrés dans la Quebrada de Humuhaca.

Juste après avoir retrouvé Mara après un mois de séparation et de voyage avec Matthieu. A peine revenu à la Serena, on est parti au plus profond de la superbe vallée de l'Elqui dans les Andes où l'on produit le puissant Pisco, l'apéritif favoir des Péruviens et des Chiliens qui m'a rendu malade la première nuit du festival "Bajo las estrellas", sous les étoiles (le ciel étoilé de l'Elqui est le plus beau du monde), deux jours de campings et du rock chilien en vogue sous la voie lactée.

La reserva de los pingüinos de Humbolt (du nom du courant qui rafraîchit le Pacifique le long de la côte chilienne), 3 îles où on a été avec Mara. On y accède en barque de pêcheurs, les dauphins nariz de botella, nez de bouteille, nageaient avec le bateau. J'ai pu y voir des lions de mer, des pélicans, des cormorans, des fous de Bassan, ect...

La vue de l'appartement des parents de Mara à la Serena où j'ai passé tous le mois de février avec Mara et sa famille. J'ai failli me noyer dans le Pacifique en faisant du body-board.


Me voilà revenu une nouvelle fois à Santiago, presque au bout de mes économies bien entamées par le voyage avec Matt. Cette fois, il est temps de chercher du travail. J'ai rendez-vous demain à la chambre de commerce franco-chilienne qui doit m'aider dans ma recherche d'emploi. J'espère que tout le monde va bien. Envoyez-moi des nouvelles. Mucha suerte y un abrazo para todos.