dimanche 28 décembre 2008

Santiago du Chili, 25 décembre 2008


lundi 8 décembre 2008

Retour à Valparaiso

Avant le grand rush de la Navidad, je suis retourné me changer les idées le temps d'un WE de deux jours à ma chère Valparaiso que j'avais découvert ma première semaine au Chili du temps où l'on nageait encore dans le bonheur avec Mara et où j'ai passé sans doute mon meilleur premier de l'an (mon premier en été) avec Matt. Cette fois, j'étais en compagnie de Crussyl, Danielo, sa copine Astrid, Michelle, l'ex-encargada de ma librairie, sa fille Tamara et son copain Juan.

L'ascenseur (en réalité, funiculaire) Artilleria et la vue sur le port et la baie de Valpo.

Vue sur les cargos du port depuis le très joli cimetière.

Vue d'un des célèbres "cerros" (colline) de Valpo.

Crussyl et Danielo.

Monument à la gloire du WC.

Pour ceux qui m'ont pas vu depuis longtemps.

Décembre
L'année dernière, je ne comprenais pas pourquoi les gens étaient si stressés et le considéraient comme le pire mois de l'année alors qu'ici, décembre, c'est le plein été. Maintenant que travaille, je le comprends parfaitement. Ici, tout se termine en décembre, l'année scolaire, universitaire et laborale. Les gens sont fatigués. On travaille beaucoup plus qu'en France : des semaines à plus de 40 heures, souvent plus de 50 et seulement 3 semaines de vacances et non pas 5. A la fatigue, s'ajoute une chaleur comparable à la canicule d' il y a quelques années en France. Dans mon cas, en plus, c'est le mois où l'on travaille le plus. Les ventes ont déjà doublées dans ma librairie, elles s'apprètent à tripler avant de quadrupler les derniers jours avant Noël. On a de plus en plus de clients imbuvables. Les gens, moi compris, sont plus facilement irritables. Tout se détend après le nouvel an qui marque le début des vacances d' été. 

J'attends avec impatience les miennes, en février, où si tout va bien, mes parents et mon frère devraient venir me visiter, après plus d'un an sans nous voir autrement que par webcam. 

Les résultats du concours Santiago en 100 palabras sont tombés et à ma grande décepcion, je ne figurais pas parmis les gagnant comme j'en avais l'espoir. J'espère bien le retenter l'année prochaine. Moi, qui m'était promis de me lancer dans la rédaction d'un livre si je gagnais, j'ai donc du repousser ce grand projet de même que mes projets journalisitiques en raison d'une fatigue maintenant chronique. 

La vie est plus dure dans le second monde mais malgré tout, je continue de  préférer le Chili à mon pays, pour son climat, le meilleur du monde à Santiago, ses habitants même si Gabi avait raison, les Chiliennes sont bien chiantes, sa bouffe même si je ne mange bien plus qu'en de rares occasions comme le bon poisson d'hier sur le port de Valpo. 

Sur ce, j'espère que tout baigne pour vous, suerte pour affronter l'hiver et pour acheter vos cadeaux en ces temps de crise, moi je me suis déjà occupé des miens qui voguent pour la France.  

¡Suerte para todos! 
Vous commencez à sérieusement me manquer mais pour me voir, il faut venir me voir.
¡Un abrazo! 
Corentin

PS Félicitations à mon p'tit Lulu pour le Capa même si ça ne m'étonne pas.

mercredi 12 novembre 2008

Isla Negra, la casa de Pablo Neruda

Chile an II

J'ai maintenant mon entrée à Chilevisión, le TF1 chilien. Tournage de Yingo, un programme pour "pokemones", jeunes adolescents chiliens qui s'habillent en noir, se coiffent avec du gel, aiment bien les piercings et le reaggetón, una hueva bien ridicula...

Mais où l'on peut voir de jolies filles. Rodrigo, le junior (coursier, homme à tout faire) de ma librairie était bien content quand je l'ai enmené.


Mes chers pélicans.

Isla Negra, la casa de Pablo Neruda, le poète et prix nobel.

Le Pacifique où j'ai failli mourir noyé en faisant du body-board en février dernier.
Le 5 octobre dernier, j'ai fêté mes 1 an au Chili. Ma vie a bien changé. Deux mois ont passé depuis ma séparation avec Mara. Après être retourné passer un mois dans la précordillère chez mon ami Danielo et aussi mon chef au boulot, je vis maintenant dans une vraie auberge espagnole. Je vis de nouveau à Providencia, Provi, mon cher quartier. Je partage une grande maison avec 4 autres Français. Je m'entends bien avec Clément un Parisien comme moi et Antonin de Grenoble avec qui il m'arrive de boire une p'tite Chartreuse :-) Amélie! Après un an sans cotoyer de Français, ça me fait du bien de vivre avec ces franchutes. Dans la maison vivent aussi 5 Chiliens, 2 Mexicaines et une estadoudinense : ¡Viva Obama! Tout ce petit monde est bien sympa, plus jeune que moi, entre 19 et 25 ans, ils sont tous étudiants. Du coup ça fait pas mal la fête et du mercredi au samedi... En plus, il y a deux autre maisons similaires (avec les mêmes nationalités) dans la misma cuadra (pâté de maison) qui appartiennent à Marisol, notre logeuse. Ça fait tout de suite du monde quand les 3 casas se réunissent... Déja, quelques bons asados (barbeuks) et un bon poker de gagné. Quand je ne travaille pas ce qui n'arrive pas souvent, je passe toute mes journées dans le patio (avec table de ping-pong). Ici, c'est de nouveau l'été, on est parti pour 8 mois de soleil sans un goutte de pluie comme l'année dernière. Il fait chaud, très chaud. On peut de nouveau sortir en T-shirt la nuit. Au travail, ça a été un peu tendu un moment, mais la tempête semble être passée. Je sors avec une journaliste de la télé, la nièce de ma collègue et amie Vivi. J'ai été deux fois à la plage ce mois-ci sur le littoral central, des petits villages avec des maisons sud-américaines de toutes les couleurs comme je les aime, à une heure de Santiago. La première fois, on a du revenir précipitament pour aller un à enterrement, c'était émouvant et intéressant parce que très différent d'en France. J'ai appris la victoire de Obama pendant le concert de REM, Everybody Hurts, ça a été bien sympa et ça aussi, ça m'a ému. Grâce à la générosité de mes parents, j'ai pu me racheter un nouvel ordi, l'autre était mourrant suite à un coup de chaleur... Du coup, c'est de nouveau facile de me contacter par mail, messenger (je l'utilise aussi au taf) et skype. J'espère que tout le monde va bien. Portez-vous bien, prenez soin de vous, un abrazo gigantesco y mucha suerte pour affronter l'hiver, désolé... Corentin

jeudi 4 septembre 2008

Santiago en 100 palabras

J’ai participé à un concours proposé par le métro : Santiago en 100 mots, une ville qui se raconte. A gagner, pas mal d’argent pour les trois premiers et une publication de leurs écrits sur les affiches du métro, une diffusion extraordinaire quand on sait que des millions de Santiaguinos prennent le métro tous les jours et sinon une publication dans un livre des meilleurs contes pour les 100 premiers. Je ne me fais pas trop d’illusion mais je me suis fait bien plaisir à raconter mon expérience de Français qui vit ici en quelques mots. Chacun des 110 000 participants avait le droit à trois essais. Voici les miens et leur traduction en français. Une bonne idée à proposer à Delanoé pour Paris.

Premier conte, mon préféré

Segunda Oportunidad

Vuelvo a casa después de un paseo en Lastarrias. Encuentro mis maletas hechas, un disco de la Violeta que da vueltas y una carta que dice que me vaya.
Me han visto paseando con otra. ¡Mala cueva!

Dos copas de vino, estoy fuera.
¿Adonde voy con 90 pesos?
Mañana pagan.
Soy extranjero con pocos amigos…

Un mes después vivo en casa de mi jefe. Saco un libro de su biblioteca, cae un papel: es la invitación a una exposición antigua de ella. Es artista. ¡Vaya coincidencia!
¿Me estará invitando a volver con ella?

Deuxième chance

Je rentre à la maison après une promenade à Lastarrias (un quartier du centre de Santiago qui rappelle Paris). J’y trouve mes valises bouclées, un disque de la Violeta (Parra) qui tourne en boucle et une lettre pour me dire de m’en aller.
Ils m’ont vu me promener avec une autre. Putain quelle poisse !

Deux verres de vin, je suis dehors.
Où vais-je avec 90 centimes ?
Demain c’est jour de paye.
Je suis un étranger. J’ai peu d’amis…

Un mois plus tard, je vis dans la maison de mon chef au boulot. Je sors un livre de sa bibliothèque, un papier en tombe : c’est une invitation à l’une de ses vieilles expositions. Elle est artiste. Sacré coïncidence !
Serait-elle en train de m’inviter à revenir vivre avec elle ?

Deuxième conte

Incomprendido

Nadie entiende que hago aquí.
La gente me mira.

Me gusta el clima, la cordillera, ir a la Vega, bajar el san Cristóbal en cleta, me gustan mis colegas, volver a mi casa y tomarme una chela después de la pega.

Estoy aquí embrujado por ella. Pero aunque tenga una visa, un rut y fonasa, la gente sigue sin entender que Santiago gana, porque París no tiene cordillera.

L’incompris

Personne ne comprend ce que je fais ici.
Tout le monde me regarde.

J’aime le climat, la cordillère, aller à la Vega (le Rungis de Santiago), descendre le San Cristobal à vélo, j’aime mes collègues, rentrer chez moi me boire une bière après le boulot.

Je suis ici ensorcelé par elle. Mais malgré mon visa, mon rut (le numéro d’immatriculation qu’ont tous les Chiliens) et Fonasa (la sécurité sociale chilienne), les gens ne comprennent pas que je préfère Santiago car Paris n’a pas de cordillère.

Troisième et dernier conte, je voulais en envoyer un d’une seule phrase qui puisse se lire rapidement dans le métro.

Paris – Santiago
Nos conocimos en Paris, ahora en Santiago vivimos.

Photo de famille. Encore une photo de la librairie. Vivi, Coco et les deux mi-temps : Rodrigo qui nous a abandonné aprés deux ans de bons et loyaux services pour se lancer dans sa carrière de psycologue du travail et Catalina qui travaille avec nous les week-ends.



corentin_riveron@yahoo.fr

jeudi 21 août 2008

Invierno

Jeudi 21 août (bonne anniversaire Anne !), Santiago (du Chili !)

Ici, on est plein milieu de l’hiver. Incontestablement le meilleur hiver de toute ma vie ! Du soleil presque tous les jours, quand il pleut c’est presque une fête tellement on ne voit presque jamais la pluie. La pluie c’est aussi elle qui tue le smog cette méchante cape de pollution qui recouvre Santiago encastrée entre deux chaînes de montagnes. Santiago est une plus jolie ville en hiver avec les Andes enneigées.

Avec Mara, on vient de fêter l’anniversaire de notre première année ensemble. L’année dernière à la même date, on revenait tout juste d’un week-end à l’île de Ré pour l’anniversaire de mi mama. L’année a été mouvementée. Je lui ai écrit que notre relation était comme la mer. La mer, en espagnol, c’est el mar, la mer, la Mara… Qu’est-ce que j’aime le calme après la tempête…

Ça fait maintenant dix mois tout juste que je me suis posé au Chili. Dix mois, c’est ce qu’il m’aura fallu pour me sentir vraiment installé ici. Aujourd’hui, j’ai enfin pu m’inscrire à la sécurité sociale chilienne. Mon travail à la Librairie française m’a tout donné : mon visa de résidence d’un an estampillé sur mon passeport, ma carte d’identité chilienne et surtout mon fameux RUT, le numéro de matricule qu’ont tous les Chiliens un peu comme notre numéro de sécu. Je suis le 22.722.532-7. C’est ce numéro qui m’a permis d’entrer aujourd’hui dans la base de données de Fonasa, la sécurité sociale de 11 millions de Chiliens sur 17 millions.

J’ai enfin des amis ici, ce qui est plus que nécessaire à mon équilibre. Mon meilleur pote, c’est Javier mon voisin du dessus, 22 ans et déjà père d’un petit Emilio de déjà deux ans, étudiant en quatrième année de médecine comme sa copine Cati. Sinon mes amis et presque ma famille de substitution ici, ce sont mes collègues de la libraire : Mi tio (oncle) Cédric, un ancien publicitaire de 37 ans qui a à sa charge sa maman de 80 ans et son frère trisomique, toujours de bonne humeur et avec un sacré sens de l’humour, pas une semaine sans un bon fou rire pour une blague ou une imitation de Cédric.

Mi tia Viviana, une prof de français chilienne, célibataire de plus de 40 ans avec qui j’aime bien papoter en français au restau le midi pendant la pause déjeuner ou en buvant des bières pour fêter le week-end (seulement un week-end sur deux).

Et bien sûr, mi tio Danielo, la trentaine, mon deuxième meilleur ami ici. Celui qui m’a accueilli un mois dans sa maison au pied des Andes quand on a traversé le pic de notre crise avec Mara. Aussi mon chef au boulot et grand journaliste au Chili. On passe des heures et des heures au travail mais c’est pas désagréable. On rigole bien, on écoute de la bonne musique. Je peux ramener à la maison toute la presse française et toutes les livres que je veux quand les livres ici valent deux fois plus chers qu’en France.

Les Français sont connus ici pour être plus revendicatifs en matière de revendications salariales. Je ne fais pas exception à la règle. Mes collègues me disent « tu crois que parce que un chico du premier monde est arrivé à la librairie, la patronne va changer sa manière de fonctionner ? ». Le premier monde, il m’a fallu du temps pour comprendre ce concept. Je n’avais jamais pensé que je pouvais être du premier monde. Bien sûr je connaissais le tiers monde, mais je n’avais jamais pensé ni au premier ni au second. Maintenant je vis dans le second monde.

Avec Mara, on peut enfin s’aimer tranquillement. Espérons que cette année mouvementée le fut parce que année d’adaptation de deux cultures, de deux personnalités l’une à l’autre. ¡Ojalà ! Un mot arabe arrivé à l’espagnol, ce n’est pas un verbe, c’est un mot mais qui veut dire j’espère…

Danielo.

Vivi.

On croirait que je suis dans un bar. Non, non, je suis bien à la librairie. Ça va faire un an que je ne suis pas coupé les cheveux...

La cordillère.

Coucher de soleil.

Mara, le jour où on a fait de la luge en sac poubelle dans les Andes. Le jour qui m'a permis de rentrer à la maison après un mois en exil.

C'était le 20 juillet le jour de l'anniversaire de ma grand-mère. J'ai pensé à toi Mamie !

Danielo, Moi et Mara à l'arrière plan.

samedi 3 mai 2008

Otoño (automne)

Six mois après mon arrivée au Chili, il a enfin fini par pleuvoir. Les feuilles n'attendaient que ça pour tomber. En témoigne notre "antejardin" (notre jardin devant notre petit immeuble).

Le lendemain matin, les jardiniers étaient à l'ouvrage, comme Mario notre jardinier devant la grille pour entrer dans notre antejardin.


Tout le monde trouve que Mario a une tête à être sorti de prison. Moi, je trouve qu'il a plus l'air d'un paysan. En tous les cas, il est super sympa. Il se préoccupe toujours de savoir si on va bien. Il se réjouissait pour moi que j'ai trouvé du boulot. Il doit nous aider à réparer le vélo de Mara. Moi, je n'ai pas assez de force pour desserrer la roue arrière. Mario, à 68 ans est toujours une force de la nature : il grimpe aux échelles pour déboucher les gouttières. Il a été très impressionné par le survol de notre quartier par l'Airbus A 380.


Ce qui caractérise Santiago et qui déprime ses habitants en hiver, c'est la couche de "smog", de brouillard qui recouvre la ville. On ne voit plus les Andes, et ça pour un "Santiaguino", c'est terrible ! On s'en rend bien compte quand on monte le cerro San Cristobal, la colline et le parc juste derrière chez moi que j'adore monter et descendre en vélo mais où je ne suis pas encore retourné en 2008.
Mais à part cet unique jour de pluie en six mois, même si les soirées et les nuits se sont un peu rafraîchies et que les journées ont beaucoup raccourcies, il continue de faire toujours aussi beau le jour. Comme ici dans le joli quartier bohème de Bellavista sur cette photo qui représente bien l'Amérique du Sud comme je me la représente avec ses maisons colorées et ses chiens errants.

Toutes ces photos sont de Mara prises avec son nouveau reflex numérique D 40X de Nikon acheté aux enchères sur internet. Je les aime bien même si elles nous ont valu encore deux jours de dispute. Elle avait besoin d'un garde du corps. Juste le matin de la nuit où je suis rentré du travail à la Librairie française à 5 heures du mat'. Elle a été les prendre avec Nico, son ex copain... J'aime bien mon travail et mes collègues, mais cette nuit a été éprouvante. Pas de pause pour dîner. On avait rien mangé depuis le déjeuner. Toute la nuit à mettre les livres dans des cartons, à charger et décharger le camion (quand ça n'aurait pas dû être notre travail) et tout ça payé comme un jour de travail normal. Il y a des revendications syndicales dans l'air. Car on doit retravailler une nuit comme ça la semaine prochaine quand les travaux de rénovation de la librairie seront terminés pur remettre les livres en place. J'ai quand même pu un peu me reposer pendant ce pont du 1er mai de 4 jours (tout ce qu'on a gagné en échange de cette dur nuit de travail). On devait aller voir Miguel-Angel, le frère de Mara et Consuelo, sa femme, à Copiapo dans le désert d'Atacama dans le nord ce week-end. Mais on avait pas l'argent pour les billets de bus. Je n'ai travaillé que trois semaines le mois dernier (mon premier salaire dans un pays étranger !). Du coup, encore deux jours à se disputer dans notre appart'. Mais une fois cette nouvelle tempête passée, on a profiter pour faire le ménage d'hiver (mais avec un temps de printemps) de notre casa. On a enfin eu le temps de recommencer à se promener ensemble en vélo. Ça nous manquait. Alors que je suis plus pauvre qu'en arrivant, paradoxalement je sors plus maintenant que j'ai une vrai vie sociale. Comme c'est la coutume au Chili, on a été fêter mon premier salaire (sauf que j'aurais normalement dû payé pour tout le monde). Chez les Canailles un restaurant mythique de l'époque de la dictature à Santiago où on entre avec un mot de passe et qui fermait ses portes à la fin du mois. Après ma dure semaine de travail, pour mette aux points nos revandications, avec deux collègues qui sont de Valparaiso, on a été dans un autre restau mythique (de Valaparaiso mais qui a aussi un établissement à Santiago), le J Cruz où on mange la typique chorillana (des frites, sur lesquelles des oignons, des oeufs au plat et de la viande). j'y retourne ce soir pour fêter le départ de son voyage en Europe de Géraldine, la meilleure amie de Mara.

jeudi 24 avril 2008

Pour ceux qui ont le temps...

Salut à tous, j’espère que vous allez bien. Moi, ça fait maintenant plus de six mois que je suis en Sud America. Et, je suis en train de terminer mon premier mois de pega, de travail en chilien. Je suis vendeur à la Librairie française de Santiago et j’écris de temps à autre pour l’édition santeguina du petit journal (sur internet des français expatriés). Voici mon dernier article sur Fred, un québécois qui traverse l’Amérique du Sud au Nord. Il a passé un mois chez mes voisins du dessus, Javier et Cati, des étudiants en médecine, jeunes parents d’un petit Emilio d’un peu plus d’un an. Je suis devenu bien pote avec tout ce petit monde.

AVENTURE– L’Amérique à vélo


Fred, un Québécois de 32 ans est en train de traverser les Amériques, du sud au nord. Le petit journal était avec lui quand il a quitté Santiago

(photos de Javier de la Maza)

Le samedi 12 avril dernier, Frédéric De la Rocca est parti à vélo de Santiago pour tenter de rallier son Québec natal à 8.870 kilomètres plus au Nord.
Paysagiste, à 32 ans, il a vendu son entreprise pour réaliser le rêve de sa vie : traverser les Amériques à vélo. Depuis 12 ans, il a passé presque tous les étés en Amérique du Sud alors que c’était l’hiver au Québec avec des températures 30° C en dessous de zéro qui dans sa profession ne lui permettaient pas de travailler. A 20 ans, il avait déjà traversé le Venezuela et la Colombie à bicyclette. Il a commencé sa traversée des deux Amériques l’année dernière, par le Sud, en faisant Santiago – Ushuaia, par la mythiques "carretera austral" au Chili et la "ruta 40" en Argentine. Il affirme que les paysages s’opposent radicalement d’un côté ou l’autre des Andes. Côté chilien, c’était très vert et humide avec des forêts, des lacs et beaucoup de pluie.

Jungle froide contre pampa

(photos de Javier de la Maza)

Alors, qu’en Argentine, c’était le désert, la pampa, c’était très sec et il avait dû faire beaucoup de réserves d’eau. Il lui avait fallu moins de trois mois pour descendre jusqu’à la Terre de Feu en parcourant en moyenne une centaine de kilomètres par jour : un voyage de 4.000 kilomètres selon le compteur de son vélo. Il explique, qu’à vélo, on ne prend pas nécessairement la route la plus directe, qu’on se promène beaucoup pour chercher un endroit pour camper.
A nos lecteurs tentés par l’aventure de la route sud, Fred conseille de se dépêcher car le gouvernement chilien est en train de la goudronner pour ouvrir le sud au tourisme. Loin d’être un plus, c’est selon lui la porte ouverte aux voitures, ennemies du cycliste, comme chacun le sait.
Pour cette deuxième "mi-temps" ; entre temps il est rentré vendre son entreprise, car il espère boucler le parcours Santiago –Québec, en moins d’un an. Bien habitué au grand froid, au moment de prendre ce nouveau départ, il confessait être un peu inquiet de se retrouver bloqué par la neige lors de la traversée de l’altiplano.
On peut suivre ses aventures sur son blog : http://freddelrock.spaces.live.com/
Corentin RIVERON. (www.lepetitjournal.com Santiago) lundi 21 avril 2008

Les photos ont été prises par Javier, mon voisin et mon premier bon pote ici. La première, celle de Fred qui pose avec son vélo a été prise dans l’antejardin, le jardin devant la porte d’entrée de mon petit immeuble de 16 petits apparts. La deuxième, celle de Fred qui dit au revoir, dans ma rue, la calle Perez Valenzuela. Comme pour, mon premier article, elle ont été recadrées et améliorées par Mara qui est payé quatre fois plus que moi comme prof’ de photoshop à la Uniacc, une des universités majoritairement privées du Chili.

Si vous allez voir le blog de Fred, vous pourrez voir des photos de Javier, Cati et Emilio et de la traversée des Andes de Fred par le col de los Libertadores, un des plus beau passage des Andes par lequel on est passé trois fois avec Matt au mois de janvier (mais nous, c’était en bus).

C’est ma troisième semaine à la Librairie française. J’ai enfin pu aller chercher mon permis de travail le lundi 7 avril. En sortant du bureau des étrangers et des migrations, j’étais tellement pressé de commencer à travailler, que j’allais super vite en vélo dans une des rues bondées du centre ville. Je me faufilais entre un taxi et le trottoir quand le passager a justement décidé d’ouvrir la portière. Je me suis retrouvé sur le trottoir sans avoir compris ce qui c’était passé. Plus de trois semaines après, la coupure que je me suis fait à la main ne s’est toujours pas refermée. Ça fait bien rire Javier qui ne misait pas lourd sur ma résolution d’aller tous les jours travailler en vélo (une heure aller, une heure retour). Depuis, mon deuxième jour, j’y vais en micro (en bus) en une demi heure porte à porte.

Ma première semaine a été la plus longue semaine de travail de toute ma vie : 56 heures, plus de 20 de plus qu’en France. Avec en plus, une fête (bien sympa) entre collègues de travail le samedi. En fait, j’ai une semaine dure, celle ou je travaille le week-end suivie d’une beaucoup plus tranquille. Certes, c’est plus d’heures qu’en France mais pour l’instant c’est mon boulot préféré. Je commence à 9 h 30, une heure raisonnable, 10 h les week-ends où je travaille. Je termine à 18 h, ce qui me laisse de belles fin de journées. Je ne travaille jamais le mardi, ce qui me permet d’aller à la Vega avec Mara et Javier. C’est l’équivalent de Rungis (sauf que c’est en centre ville) pour Santiago, un immense marché de fruits et légumes, un endroit où l’on se sent plus que jamais en Amérique du Sud, plein de couleurs et d’odeurs. Hier, Mara travaillait, j’ai pris pour la première fois la voiture tout seul pour y aller avec Javier. On a déjeuné dans un restaurant, soupe, jus de fruit, salade, poulet (mais en fait peut-être du pigeon) et purée pour luca, 1 000 pesos, un peu moins d’1 € 50. Javier a ses cours à côté de la Vega. Il m’ a laissé rentrer tout seul avec la voiture. J’ai eu l’impression d’avoir habité toute ma vie ici. En arrivant, on a eu une « vidéoconférence » avec mes parents. C’était bien sympa : ça faisait plus de six mois qu’on s’était pas « vu ». Comme dit Mara, « esas cosas son muy emocionantes ».

A la Librairie française toujours, ça ne m’est encore jamais arrivé, mais c’est pas un problème d’arriver en retard. On peut se prendre un café et après aller aux toilettes et fumer une cigarette quand on veut. Je passe beaucoup de temps à ranger les livres qu’on a vendu où reçu (plus de trois semaines par bateau pour les livres en français). Michelle, ma chef est de père chilien et de mère française, du coup au travail, comme à la maison, je parle autant français que chilien. En étant le seul vendeur français, je donne « plus de cachet » à la librairie comme on dit ici. Je travaille le matin avec Janette une Valpina (de Valaparaiso) de 40 ans avec qui je m’entends super bien. On prend le bus ensemble tous les matins et on partage un bon déjeuner tous les midis en une demi-heure et toujours pour moins de 700 pesos, un Euro. L’après-midi, arrivent Cédric, un publicitaire dégoutté de la concurrence, le stress et la pression dans son secteur et Viviana, une Chilienne prof’ de français et interprète de Talcahuano, le même village de pêcheurs que Javier mon voisin. Sofia, la copine de Cédric est de Lisbonne au Portugal. C’est un couple international comme Mara et moi. Ils sont venus dîner samedi dernier avec Javier et Cati. Mara avait cuisiné un des meilleurs bœuf bourguignon de toute ma vie. On mange super bien, c’est une excellente cuisinière.

Le week-end prochain, je travaille de nouveau, samedi, dimanche plus toute la nuit de dimanche à lundi. Après la plus longue semaine, ça va être le plus long weed-end de travail de toute ma vie. On emballe pendant la nuit toute la Librairie qui va être fermée dix jours pour travaux. Après, je ne travaillerai pas lundi, mardi, le mercredi, je suis d’inventaire et le jeudi, c’est le 1er mai, comme en France, je ne travaillerai pas, de même que le vendredi, le samedi et le dimanche. Si Mara aussi a le pont, on a comme projet d’aller voir Miguel et Consuelo, son frère et sa belle-sœur qui vivent à Copiapo, à plus de milles kilomètres au Nord, dans le désert d’Atacama, le plus aride du monde. Il paraît que c’est magnifique.

Enfin, pour finir, voici ma tête après mes trois premières semaines de travail qui vous pouvez le voir, ne m’ont pas laissé sans séquelles.


Bien sûr, c’est une blague, une autre photo retravaillée par Mara, une des nombreuses fois où je l’exaspérais. C’est déjà pas facile de se comprendre entre hommes et femmes mais en plus entre cultures différentes… même si on me dit parfois que j’ai des réactions plus chiliennes que les Chiliens…

Un grand abrazo y mucha suerte. Je souhaite que pour vous le soleil pointe enfin son nez, histoire de remonter un peu le moral à votre pays qui d’après ce que j’en lis, paraît pas mal déprimé. Moi, ça fait un an que je suis en été. Je n’ai pas vue la pluie depuis six mois sauf pendant notre petit passage sur l’altiplano bolivien avec Matt. Les nuits se sont un peu rafraîchies. Mara m’a offert un super pyjama et des super chaussons tête de lion.

PS : désolé pour les fautes. Comme à chaque fois, j’imagine qu’il y en a, surtout les participes passés que je sais plus accorder (en espagnol, ils ne s’accordent pas).

lundi 31 mars 2008

El lunes

Le lundi. « La demande d’un virement bancaire de 45 US $ pour payer mon permis de travail pendant les démarches de demande de visa de résidence lié à un contrat de travail » pour pouvoir commencer à travailler à la Librairie française n’était toujours pas dans ma boîte aux lettres.

J’ai été voir sur le site internet de bureau des étrangers et des migrations du gouvernement chilien où en était ma demande de permis de travail. Je l’ai envoyée par recommandé le lundi 17 mars. Elle a été traitée le 27 mars. Il faut compter une quinzaine de jours du jour où on a fait la demande pour recevoir la demande de virement. Cette fois, je ne devrais plus trop tarder pour commencer à travailler à Librairie française.

Aujourd’hui, c’était l’événement de la journée : le survol de mon quartier, le centre (ce qui n’est pas rien quand on habite une ville de 6 millions d’habitants, soit 40% de la population totale du pays) par l’énorme airbus A380 (avec un petit jet dans son sillage). Pour l’homme de la rue, il était français bien qu’Airbus soit un consortium européen réunissant aussi l’Allemagne, l’Espagne et l’Angleterre. Ici, on aime bien la France. On lit presque tous les jours le nom de votre président, Nicolas Sarkozy, dans les journaux. Dans les menus des restaurants, pour faire chic, on retrouve souvent des expressions en français.
A 15 h 30, les têtes étaient toutes en l’air, la mienne comprise, pour voir le géant des airs faire un tour au dessus du grand centre ville de Santiago.

Petit résumé des 15 derniers jours : il y a deux semaines, heureusement, j’ai été un peu occupé avec cet article sur le match de foot de l’année ici.

« Au voleur ! »
Pendant le match, Mara était toute seule à la maison. On habite au rez-de-chaussée. Un voleur est entré pour voler mon super vélo de promenade que j’attache à notre fenêtre dans le jardin. Pendant qu’il sciait mon antivol, Mara a appelé les carabiniers. Mais le temps qu’ils arrivent, le voleur a eu le temps de finir de le scier. Mara l’a intercepté juste avant qu’il ne sorte du jardin devant chez nous. C’était un homme en tenue pour aller au bureau, pas du tout le profil du voleur qu’on s’imagine. Elle lui a dit qu’elle avait appelé los pacos, les carabiniers. Il lui a demandé un vélo pour s’enfuir. Mara a cru qu’il parlait du mien qu’il avait volé et à crier « au voleur ». Il a pris ses jambes à son cou. En fait, il parlait de son vélo ou de celui de son complice, un super VTT (beaucoup mieux que mon vélo) qu’il avait laisser dans le jardin. Du coup, on se retrouve avec 4 vélos chez nous, nos deux vélo de promenade, plus un VTT de la famille de Mara que j’avais fait remettre à neuf pour l’arrivée de Matthieu et que j’utilise pour monter la colline San Cristobal et enfin le super VTT du voleur. Mara n’était pas peu fière de son acte de courage mais depuis elle a un peu peur de vivre au rez-de-chaussée et elle préfère qu’on ait les vélos chez nous à l’intérieur : nous voilà donc avec 4 vélos dans notre petit salon… Moi, pendant ce temps, je m’amusais bien à mon match, à prendre mes notes et mes photos. J’ai été bien content que mon article soit mis en ligne.

Mais, la semaine dernière, je me suis pas mal ennuyé comme homme de maison pendant que Mara donnait ses cours d’Illustrator, Photoshop et de photo numérique à la UNIACC, une université privée de Santiago qui paye super bien. Heureusement, le jeudi, j’ai pu bien sympathiser avec les voisins d’atelier de Mara et le vendredi, nos voisins du dessus, un couple d’étudiants en médecine nous ont invité à une soirée bien arrosée. Ils hébergent un ami quebecquois qui s’apprêtent à faire Santiago - Québec en vélo après avoir fait Santiago – la Terre de Feu, l’extrême Sud du continent l’année dernière. Il pourra dire qu’il aura traversé les Amériques. WE un peu houleux….

Enfin, voilà ma tête pour la photo sur mon CV et mon entretien d’embauche.


Et ma tête à la Yoël quand je regarde la télé le soir. On a le cable gratis. On s'est raccordé à un cable qui pendait le long du mur dehors. Comme le disait Fred, le Quebecquois avec qui je buvais un bouteille de bière tout à l'heure : "c'est ça le Chili !".


Je ne me suis pas coupé les cheveux depuis mon départ de France...

J'ai trouvé du travail !

J’ai honte pour les fautes d’orthographe du dernier billet. Mon rendez-vous à la chambre de commerce franco – chilienne n’aurait pas pu mieux marcher. Camila qui m’a fait passer l’entretien m’ a dit qu’elle voyait deux boulots possibles pour moi : la Librairie Française de Santiago et le Petit Journal, le quotidien des Français qui vivent à Santiago. Le surlendemain, la Librairie Française me téléphonait pour me proposer un entretien d’embauche pour l’après-midi. J’en suis sorti avec mon contrat signé. J’attends mon permis de travail pour pouvoir commencer, normalement cette semaine. J’ai appelé Camila pour la remercier d’avoir envoyer mon CV à la librairie. Alors qu’on parlait au téléphone, Mara m’a dit de lui dire que je restais aussi intéressé pour travailler pour le Petit Journal. Camila m’a dit que le Petit Journal était intéressé pour travailler avec moi mais qu’il n’avait pas d’argent pour me payer. J’ai répondu que ça m’intéressait, même bénévolement. L’après-midi, je recevais un nouveau coup de téléphone, cette fois du Petit Journal pour me proposer d’écrire pour eux. Ils n’avaient personne pour s’occuper du sport. Comme je suis un peu le foot ici, j’ai proposé un premier papier sur la Copa Libertadores, le voici :

FOOT - Colo colo bat le Boca juniors

lundi 24 mars 2008

Le match de jeudi dernier, considéré comme à haut risque s’est transformé en une véritable fête avec la victoire inattendue à domicile, 2-0, du club chilien Colo Colo sur le célèbre Boca Juniors. Le petit journal y était !


C’était l’événement sportif de la semaine dernière à Santiago : la rencontre, pour les éliminatoires de la Copa Libertadores (l’équivalent pour l’Amérique du Sud de la Ligue des Champions en Europe), le jeudi 20 mars, au stade Monumental, entre le meilleur club de foot chilien, le Colo Colo et le meilleur argentin, Boca Juniors, actuel tenant du titre. Ce dernier a remporté six fois la coupe et est la deuxième équipe au monde, après Milan, qui cumule le plus de titres internationaux. Bien que Boca était donné favori, le Cacique (le symbole du club est un indien) s’est imposé 2-0 à domicile au terme d’un match qu’il a largement dominé. Le match était considéré comme à haut risque. Plaza italia, les carabiniers interpellaient déjà des "Garras blancas", des griffes blanches, les supporters du Colo Colo connus pour être violents. Aux abords du stade, l’atmosphère était un peu oppressante avec des carabiniers en tenue anti-émeute partout. Les supporters sont fouillés trois fois avant d’accéder aux tribunes. Le stade affichait complet. Les 42.500 places avaient été vendues. Une fois assis, l’ambiance était à la fête. Des feux d’artifice ont été tirés avant le coup d’envoi. Tout le monde chantait, et ce jusqu’au coup de sifflet final. Il n’a pas fallu cinq minutes au jeune Cristòbal Jorquera pour ouvrir la marque d’une superbe reprise de volée.

Explosion

Ce fut l’explosion. Les colocolinos ont assuré le spectacle pendant la première mi-temps avec des chilenitas, des retournés acrobatiques. Au deuxième but, une tête de Gustavo Biscayzacù, les joueurs de Boca ont été abattus, leurs supporteurs qui occupaient à peine 10 % du Monumental faisaient grise mine. Boca semblait se reprendre au début de la deuxième mi-temps, se montrant plus offensif. Le Cacique n’est pas passé loin du 3-0 avec un penalty raté de Gonzalo Fierro, l’auteur du centre du deuxième but.
On attendait beaucoup de Riquelme, la pièce maîtresse de Boca Juniors et de la sélection nationale argentine, mais il a été très loin de son niveau habituel et a dû sortir sur blessure un quart d’heure avant la fin. Et "sans Riquelme, le Boca n’est plus rien" comme expliquait le chauffeur du taxi collectif pour rentrer.
C’est la première défaite des Argentins de la saison. Le Colo se classe deuxième de son groupe et prend une sérieuse option pour accéder à la phase finale de la coupe. La revanche entre Boca et le Colo se jouera le 27 mars prochain, cette fois à Buenos Aires, à suivre à la télévision -sur la chaîne à péage Fox sport premium- donc, à moins de faire le déplacement…
Corentin RIVERON. (www.lepetitjournal.com - Santiago)
lundi 24 mars 2008

mardi 11 mars 2008

Jusqu'à Santiago

J'ai ouie dire que certains (la famille surtout) s'impatientaient de voir mon blog sans nouvelles publication pendant plus d'un mois. Après avoir voyagé pendant plus d'un mois avec mon ami Matthieu, j'ai retrouvé Mara à la Serena où j'ai passé plus d'un mois de vacances avec sa famille. Voici le roman photos, des photos qu'on avait pas réussit à télécharger avec Matt, de la suite du voyage après Arica, des retrouvailles avec Mara et de mon mois de vacances à la Serena.

Humahuaca, le village qui termine la Quebrada du même nom. Quand on avait remonté la Quebrada avec Rémi, Lucas et Gabrielle en 2002 (le voyage qui m'a donné envie d'apprendre l'espagnol), on était passé à côté. Après, c'est la Bolivie.

Nos amis argentins rencontrés dans la Quebrada.

Après Arica, on est descendu avec Matthieu à la Serena, une célèbre station balnéaire au Chili à 400 km au Nord de Santiago. On y a passé une semaine dans cette auberge où on a rencontré deux Barcelonaises (à gauche sur la photo), deux Françaises de Toulouse. A droite Maria qui tient cet auberge. Après la Serena, on est retourné en Argentine à San Juan et à Còrdoba où on espérait retrouver (en vain) nos amis argentins rencontrés dans la Quebrada de Humuhaca.

Juste après avoir retrouvé Mara après un mois de séparation et de voyage avec Matthieu. A peine revenu à la Serena, on est parti au plus profond de la superbe vallée de l'Elqui dans les Andes où l'on produit le puissant Pisco, l'apéritif favoir des Péruviens et des Chiliens qui m'a rendu malade la première nuit du festival "Bajo las estrellas", sous les étoiles (le ciel étoilé de l'Elqui est le plus beau du monde), deux jours de campings et du rock chilien en vogue sous la voie lactée.

La reserva de los pingüinos de Humbolt (du nom du courant qui rafraîchit le Pacifique le long de la côte chilienne), 3 îles où on a été avec Mara. On y accède en barque de pêcheurs, les dauphins nariz de botella, nez de bouteille, nageaient avec le bateau. J'ai pu y voir des lions de mer, des pélicans, des cormorans, des fous de Bassan, ect...

La vue de l'appartement des parents de Mara à la Serena où j'ai passé tous le mois de février avec Mara et sa famille. J'ai failli me noyer dans le Pacifique en faisant du body-board.


Me voilà revenu une nouvelle fois à Santiago, presque au bout de mes économies bien entamées par le voyage avec Matt. Cette fois, il est temps de chercher du travail. J'ai rendez-vous demain à la chambre de commerce franco-chilienne qui doit m'aider dans ma recherche d'emploi. J'espère que tout le monde va bien. Envoyez-moi des nouvelles. Mucha suerte y un abrazo para todos.

samedi 19 janvier 2008

Bolivia - Arica


On est entré en Bolivie à pied. On a fait un voyage épique en bus jusqu au fameux désert de sel de Uyuni : avec les bagages sur le toit, c était de la piste pas de l asphalte, le bus franchissait les rivières avec les roues complètement dans l eau, il a failli se renverser dans une. El salar de Uyuni est sans doute le paysage le plus surréaliste que l on ai vu. Après Uyuni, on est remonté jusqu au lac Titicaca a plus de 4 000 m d altitude. On a eu froid. Bien que se soit l été en Amérique du Sud, sur l altiplano c est ce qu on appelle l invierno boliviano. On est vite redescendu, on a retraversé une frontière à pied pour rentrer au Pérou qu on a traversé en moins de 24 heures. Du Pérou, on a connu que Puno, une ville qui nous a bien plue. Nous voilà revenus au Chili à Arica, la ville la plus au Nord, en plein dans le désert d Atacama, le plus aride du monde. On a pas mal fait la fête. Arica est connue pour sa chaleur qu on était venu chercher après le froid sibérien de l altiplano, on l a trouvée... et pour ses vagues qu il nous a fallu un peu plus de temps pour trouver. On devrait les essayer demain. Merci pour vos mails. Un grand bonjour de Matt. Un abrazo muy fuerte para todos.

mercredi 2 janvier 2008

Valparaiso (2)

Après une journée de pause à Santiago, on est reparti avec les mêmes passer le nouvel an à Valpo. On s'est promené tout l'aprèm' dans la ville avant de monter avec l'un des légendaires funiculaires assister aux feux d'artifices simultanés tirès depuis toutes les villes de la baie. Puis on est redescendu place Sotomayor assister à l'une des plus grosses fêtes de toute notre vie de petits français. On a dansé la cumbia en t-shirt toute la nuit jusqu'au petit matin. Matt se joint à moi pour vous souhaiter "mucha suerte" pour 2008. On devrait traverser les Andes dans quelques heures pour aller passer 15 jours en Argentine.

Une vue typique sur le Pacifique depuis les "cerros" de Valpo.

"La police est une blague".

Des maisons de toutes les couleurs comme on en voit partout. Très dépaysant !