mercredi 15 août 2012

Brasil

Les compagnies aériennes ne laissent pas voyager les femmes enceintes à partir du septième mois de grossesse. Teresita étant enceinte de six mois de Violeta notre deuxième petite fille. Le mois d'août était notre dernier créneau pour voyager avant une année qui s'annonce heureuse mais aussi diffcile avec deux bébés, Violeta donc, une nouvelle née et notre petite Catalina qui aura déjà fêté ses deux ans pour la naissance de sa petite soeur. Ça fait des mois que Teresita me réclamait ces vacances. J'ai repoussé au maximum les limites de sa patience en raison de mon avenir professionnel incertain à la Librairie Française de Santiago où je suis retourné travaillé après neuf mois à m'occuper de Catalina et me préoccuper de ma santé. La boutique devait fermer à la fin du mois puis finalement en début d'année prochaine, elle ferme finalement au tout début septembre et je suis censé commencer à travailler pour la concurrence la semaine prochaine. C'était donc bien le bon timing pour partir quelques jours en vacances. Il a été question que nous allions voir la famille et les amis en France mais c'était trop dans l'improvisation et ce n'était finalement pas le bon moment. Teresita rêvait d'aller se reposer quelques jours sur les plus belles plages du Brésil, un pays qui n'était pas dans mes priorités à l'heure de voyager pour plusieurs raisons, la langue, le Portugais quand pratiquement tout le reste du continent sud américain parle l'espagnol (à l'exception de la Guyane), l'insécurité qui me faisait un peu peur et puis surtout l'éternelle joie de vivre des Brésiliens que je trouvais agaçante. Mais je dois dire que Teresita à qui j'avais laissé pratiquement toute l'organisation de ces mini-vacances à sacrément bien choisi notre destination.


Buzios, une presqu'île au Nord de Rio de Janeiro où nous sommes arrivés après une journée de voyage, connue pour la beauté de ses adorables poussadas, ses auberges toutes plus mignones les unes que les autres, sa tranquilité (hors saison parce qu'en été c'est la folie), sa sécurité, avec la présence discrète de la police, de vigiles et de caméras de surveillances bien dissumulées dans une végétation luxuriante pour que les touristes puissent profiter de leurs vacances en tout sérénité. Pour pouvoir nous retrouver un peu Teresita et moi sans une petite personne entre nous deux, nous avions laissé Catalina avec su abuela Francisca. Le premier jour Teresita s'est réveillée une heure plus tôt que notre réveil habituel à Santiago, je n'étais pas très content pour un premier jour de vacances, mais la beauté du lieu ma vite fait oublier ce réveil aux aurores.


Avant de devenir un haut lieu touristique, Buzios était un petit port de pêche.


C'est Brigitte Bardot qui l'a découvert, on peut aujourd'hui voir sa statue (avec qui tout le monde pose, mais pas nous) sur la promenade romantique qui longe la mer. Buzios étant une presqu'île, la mer est calme et plus chaude sur les plages du Nord, tandis qu'elle est plus fraîche et agitée sur les plages du Sud qui donnent sur l'Atlantique et qui sont propices à la pratique du surf. Alors qu'il n'y a pas si longtemps j'aurais passé mon temps à attendre une bonne vague, les temps ont changé et nous nous sommes contentés des plages tranquilles du Nord.

 

 

Quand on a la flemme de marcher pour aller à la plage, on peut opter pour prendre un bateau taxi. Ça nous a rappelé notre voyage de noce à Venise il y a un an.

 

Mais l'Atlantique ça secoue un peu plus que la lagune et Teresita n'était pas très rassurée.

Tous les jours des excursions en bateau partent du port pour faire le tour des plus belles plages. Nous ne l'avons pas fait, mais nous avons observé amusés le spectacle depuis la plage. C'est la fête à bord avec la musique à fond.


Et il y a même un tobogan à l'arrière du bateau.

Je n'avais jamais vu ça.


Chaque jour, nous découvrons une nouvelle plage.


Les Brésiliens mangent et boivent sur la plage. Teresita s'est régalée de piña coladas sans alcool pendant tout notre court séjour et le dernier jour nous mangions des brochettes de poulets.


Terezinha, Teresita en portugais.


Les saisons sont inversées dans l'hémisphère sud et c'est donc l'hiver pour nous en Amérique du Sud. C'est incroyable de pouvoir se baigner en plein milieu de l'hiver. L'eau était à la température de la Méditerranée.


Buzios m'a fait penser à un mélange de Quiberon en Bretagne, pour sa presqu'île avec la mer fraîche et agitée d'un côté, calme et plus chaude de l'autre et pour la beauté de la nature, avec l'île de Ré pour les normes qui interdisent la construction d'immeubles par exemple. Les petites ruelles de Buzios étaient pavées et fleuries ce qui rappellait un peu l'île. Enfin, Buzios nous a aussi rappelé la Corse pour la température de l'eau, le soleil et son côté petit paradis terrestre. Mes parents y sont en ce moment, nous avons pensé à eux, surtout à ma maman dont c'était l'anniversaire le 12 août.


Le soleil se couche à l'Ouest donc, en théorie, pas de soleil qui se couche sur l'océan pour les Brésiliens et les Argentins (qui doivent donc aussi bronzer dos à la mer). Mais, ce n'était pas le cas pour nous, qui étions situés au Nord-Ouest de la presque île et voyions donc le soleil se coucher quand même au-dessus de la mer. En hiver, le soleil se couchait tôt. Il faisait plus beau et chaud qu'en plein été en France, je comprends mieux maintenant l'éternelle joie de vivre des Brésiliens.



L'Auberge de la Langouste, notre charmante posada.


Pour une dernière Caïpirinha.

 
 

C'était de magnifiques mini-vacances, mini car seulement cinq jours dont deux dédiés au voyage. Nous avons profité au maximum de nos trois jours pleins sur place. Tous les matins, nous nous régalions au petit déjeuner des délices de la gastronomie brésilienne, de fruits qui n'existent nulle part ailleurs, de gateaux à la noix de coco, accompagnés d'un bon café dont le Brésil est producteur, avant de passer la journée à la plage, chaque jour une différente. Le soir, promenade romantique main dans la main le long de la mer avant d'aller dîner au restaurant. Nous étions complètement hors saison, et pourtant la station était animée, ça doit vraiment être la folie pendant l'été austral. Le retour a été encore plus éprouvant que l'aller, avec un retard au décollage à Rio, et la sensation claustrophobe d'être bloqué dans un avion au stationement pendant une heure et demi et un vol secoué par de nombreuses turbulences qui nous effraient Teresita et moi. Nous sommes arrivés tard chez nous à Santiago. Nous étions content le lendemain matin de retrouver notre petite Catalina après cinq jours de séparation. Pour moi, il fallait reprendre le boulot hier et ça bougeait pas mal avec tous les livres qui sont bradés en raison de la fermeture à la fin du mois. Teresita, elle s'est pris deux jours de vacances de plus. À Santiago, par contre c'est vraiment l'hiver, depuis hier il pleut, il fait froid et toute la famille est malade. Normalement, je termine dimanche à la Librairie Française. J'espère que tout le monde va bien, bonnes vacances à ceux qui sont en vacances. Bon anniversaire maman. Bon retour en France Cécile. À bientôt pour d'autres nouvelles. Je ne me ferais pas autant prier la prochaine fois qu'il faudra aller au Brésil. ¡Un abrazo para todos!