samedi 29 décembre 2007

El Morado

On rentre de trois jours de randonnée et camping sauvage dans les Andes avec Matt, Mara et ses amis Géraldine et Tomas.


Tomas et Géraldine.


Matt sur des minis geisers d'eau très minérale.


Géraldine et Mara dans notre campement au pieds de la montagne "El Morado" (4 447 m).

Coco, Géraldine, Mara et Tomas.

Mara et Coco devant el Morado.

Coco touchant son premier glacier, el San Fransico à presque 3000 m.

Matt regardant passer nos potes les chevaux sauvages qui ont passé les trois jours avec nous.

De retour à Santiago.

mardi 25 décembre 2007

Villarica

... Matt bien arrivé mais sans son sac. On a donc passer deux jours à Santiago, le temps qu'il le récupère. On est parti son deuxième soir ici direction le Sud (11 heures de semi cama) jusqu'à Villarica (une ville de la taille de Vannes) connue pour être au bord d'un lac et au pied d'un volcan en activité d'où sort de la fumée en permanence, en plein territoire Mapuche, les irréductibles indiens qui ont résisté pendant plus de trois siècle à l'envahisseur espagnol puis chilien. L'arrivée au petit matin à Villarica était féerique. Le ciel était couvert de nuage. On se demandait où était le volcan. Le ciel s'est découvert en quelques minutes il nous est apparu. Petit hic, Matt a oublié son appareil numérique au bord du lac. On a quadrillé la ville. Le lendemain, on a fait du rafting niveau 4 (sur 5), c'était top. Seul notre guide est tombé à l'eau. On a beaucoup sympathisé avec la population. Le troisième jour, on a joué aux Mapuches, en faisant du canoé sur un autre lac. Le 24, on s'est tapé de nouveau les 11 heures de bus mais cette fois en plein soleil pour rentrer passer Noël dans la famille de Mara, c'était très sympa. Aujourd'hui 25, on a monté en vélo la colline San Cristobal, 5 km sur 800 mètres de dénivelé. Demain, on part passer deux jours dans les Andes avec Mara et ses amis.


La maison des parents de Mara.


Matt et moi après un poisson frit sur le mercado central de Santiago.


Villarica.



L'autre lac sur lequel on a fait du canoé, jusqu'à la petite île (le petit arbre à droite). On était seul au monde.


La vue sur Santiago du cerro San Cristobal que j'ai déjà monté 4 fois en vélo.

samedi 8 décembre 2007

El pokero

J'ai gagné hier mon premier poker au Chili. On a joué chez les parents de Mara avec Miguel-Angel son frère, Consuelo sa belle-soeur, un couple d'amis à eux, Jaimito son cousin que j'aime beaucoup, Mara et moi. J'ai raflé los"cincos lucas", una "Gabriela" (Gabriela Mistral, la grande poète chilienne) le billet de 5 000 pesos (7 Euros) mon préféré car c'est le seul qu'on appelle par le nom du portrait qui y figure, une personnalité de la culture quand tous les autres billets arborent le portrait de militaires de l'histoire du Chili. Une bien bonne soirée. J'étais en pleine forme. Je me sentais d'humeur super festive mais j'avais pas mes potes pour sortir faire la fête. Quand est-ce que vous venez? J'avais dis à Mara qu'on sortait pour tout rafler. Mission accomplie.

Aujourd'hui, déjeuner familial toujours chez Lucho et Iris les parents de Mara. Toute la famille était au complet : Miguel-Angel et sa femme Consuelo, Catalina la petite soeur de Mara et son pololo Herman, Mara et moi. On a fait des photos. La mamà de Mara doit me les envoyer par internet (ce qui pourrait s'avérer laborieux d'après Mara).

En attendant, Géraldine la meilleure amie de Mara qu'on recevait à dîner chez nous ce soir, nous a envoyé la photo de groupe au pied de la cascade dans le Caijon del Maipo le WE dernier.

Tomàs, Moi, Mara, Géraldine et Grace la grande soeur de Géraldine. Tomàs et Géraldine sont notre couple d'amis avec qui on a été à Valpo (Valparaiso) ma première semaine ici. Ce sont les amis de Mara que je connais le plus et avec qui je m'entends le mieux. Ils ont un atelier juste à côté de celui de Mara à la Quinta Normal. Ils font des dessins animés sur ordinateur que je trouve super pros.

vendredi 7 décembre 2007

« Los Maceteros » (les vases en céramique)

Avec Mara, on continue notre production de vases en céramique. Vous pouvez la voir sur le blog qu’a réalisé Catalina sa petite sœur et qui m’a servi de modèle pour ce nouveau blog, en cliquant sur le lien suivant :

http://artesanosdelux.blogspot.com/

Une journée ordinaire

On se lève tous les jours vers 10/11 heures. On petit déjeune : elle toujours un thé, moi toujours un café, avec des toasts de « marraqueta », la baguette chilienne (qui n’a rien à envier à la baquette française).

La marraqueta est un bon exemple d’une certaine absurdité que l’on trouve parfois ici : una marraqueta, c’est deux petits pains collés ensemble, mais les petits pains viennent toujours par quatre. Donc, on achète toujours deux marraquetas. Ça serait beaucoup plus logique de dire une marraqueta, ou quatre comme il y a quatre petits pains collés ensemble. Je joindrais une photo pour que ça soit plus clair. Géraldine, la meilleure amie de Mara, n’a toujours pas compris. Moi, en bon français mangeur de pain, j’avais compris au bout de deux jours.

Après généralement, on se recouche un petit peu et là c’est censuré. Vient ensuite l’heure du déjeuner, à la maison ou à l’atelier de Mara si on veut gagner un peu de temps. On va à son atelier en vélo. On ne passe presque que par des parcs pour y aller.


Le parc forestal (un jardin à la française), une longue avenue piétonne qui traverse Santiago, un petit paradis pour les vélos.


Le vieux pont de bois branlant qui enjambe le rio Mapocho, le tumultueux et pas très joli fleuve qui traverse Santiago. On habite à côté. Mara m'avait dit que c'était comme la Seine de Santiago. Je l'avais cru mais c'était pour se moquer de moi.


Balamaceda, l'immeuble planté au milieu du parc de la Quinta Normal où Mara à son atelier

On passe toute l’après midi à poser de la céramique sur nos petits vases souvent jusqu’à la fermeture des ateliers à 10 h le soir. On rentre, on dîne, on joue aux Corsaires (ceci dit ça fait longtemps qu’on a pas joué) ou on regarde un petit film emprunté à la vidéothèque de l’Institut chileno français, au lit et c’est encore censuré… Et le lendemain ça recommence.

Ce soir, encore un asado (le barbeuk chilien qui ressemblerait plus à un méchoui en France) et mon deuxième poker.

Sinon, on a enfin presque fini de s’installer dans notre deux pièces. Pour ceux qui ont des Mac, je vous rappelle que j’ai la super webcam Mac. J’attends toujours que vous vous créiez un compte sur iChat pour vous faire visiter mon appart. Pour les autres, c’est possible avec Skype avec l’ordi de Mara. Vous avez toutes les informations pour me contacter à la fin de mes mails.

Il nous reste à accrocher des tableaux de Mara aux murs. C’est quand même incroyable, je vis avec une artiste. Dans toutes les maisons où on va, il y a des œuvres de Mara et pas une seule chez nous.

Invitation. Et sinon, il ne nous reste plus qu’à acheter le clic-clac pour recevoir les potes. J’en profite pour passer le message que si il y a des motivés pour venir aux vacances de Noël, c’est la meilleure période pour venir. Ici, c’est l’été. Quand on a connu notre terrible dispute avec Mara et que j’ai même pensé revenir en France, j’ai trouvé sur eDreams, des billets d’avion à moins de 400 Euros l’aller. Moi ça me démange de faire un petit voyage avec un ou des potes dans ce pays qui doit être l’un des plus beaux du monde mais pour l’instant je ne connais pratiquement que Santiago, Valparaiso (ma première semaine ici) et le Caijon del Maipo, la vallée qui s’enfonce dans les Andes juste à côté de Santiago (le WE dernier).

Préoccupation. Avec Mara, on est tous les deux préoccupés par ce qu’on va pouvoir faire de nos vies au niveau professionnel. Moi, un peu moins en ce moment. Depuis que j’ai vu qu’il me reste encore pas mal d’économies. Mara a aussi réussi à me faire rembourser mon billet de retour. Elle ne veut pas partir en voyage tant qu’elle n’y verra pas plus clair. Moi, je n’ai qu’un visa de touriste qui m’interdit de travailler. Pour avoir un visa de travail, je dois trouver une entreprise qui accepte de me faire une promesse d’embauche. Ensuite aller au bureau des étrangers à Santiago faire une demande de visa de travail. Ils me donneraient alors un papier attestant que j’en fait la demande et qui m’autoriserait à travailler.

RUT. Avec le visa de travail, je pourrais enfin avoir mon RUT, le numéro d’identification qu’on tous les Chiliens comme si ils étaient tous code barrés (ce qui est un peu flippant) qui est nécessaire pour toutes les démarches ici : ouvrir un compte en banque (à chaque fois que je retire de l’argent, je paye 35 Euros de commission), avoir un téléphone portable (le mien est au RUT de Mara), faire réparer l’aspirateur qui nous a lâché au bout de deux semaines, ect, ect…

Chambre de commerce franco chilienne. Toutes ces informations, je les ai trouvé grâce à un super fascicule en pdf édité par la chambre de commerce franco chilienne qui explique tout mais vraiment tout sur comment s’installer au Chili. La chambre de commerce est intéressé par toute personne parlant français et espagnol. Il faut leur envoyer son CV en espagnol. Il montre aussi dans le super fascicule comment faire son CV au Chili avec des exemples de CV et je dois encore le retravailler. Il n’y a pas de lettre de motivation au Chili, elle est intégrée au CV. Je dois aussi mettre une photo et pour ça je vais devoir me résoudre à raser ma grosse barbe et j’ai du mal. Ensuite, ils envoient ton CV à toutes les entreprises françaises qui travaillent au Chili, te convoquent à un entretien gratuit pour t’aider à trouver du travail au Chili et ils trouvent du travail à environ une personne sur trois.

Un peu fatigué. Je dois donc faire tout ça mais je le réécris, pour moi, pas comme pour Mara, la pression est un peu retombée. On est dans les maceteros et notre couple traverse sa première période de tensions sérieuses, ce qui me pompe pas mal d’énergie.

Je sens que la chambre de commerce va pas mal m’aider pas comme l’ambassade où j’ai été pour m’inscrire comme français de l’étranger. J’avais tous les papiers : passeport, photos d’identité, acte de naissance sauf le fameux RUT. Quand je leur ai demandé comment faire pour avoir un RUT, la personne chargée des démarches administratives n’en avait aucune idée alors que pourtant c’était une Chilienne qui travaillait pour l’ambassade : incroyable, non ? Alors que sur le site internet de l’ambassade, ils te disent que l’ambassade est là pour t’aider pour quelconque problème que tu rencontres dans ton installation au Chili.

Voilà c’est tout pour ce premier billet. Aujourd’hui, tout va bien, on nage à nouveau dans le bonheur mais on sortira définitivement de la crise que l’on traverse quand on y verra plus clair quant à notre avenir professionnel. Maintenant, c’est moi qui attends de vos nouvelles. J’en ai sans doute plus besoin que vous de moi. Comme dit Mara, un jour sans aucune nouvelle pour moi, c’est comme une semaine pour vous, d’où l’idée de ce blog que vous pourrez aller consulter quand vous vous demanderez ce que je deviens. J’espère que vous allez tous bien. Un abrazo et à plus. Tchao et mucha suerte.