dimanche 8 décembre 2013

Décembre

Septième mois de décembre au Chili.

Bonjour à tous!


Les petites grandissent. Violeta se glisse partout et touche à tout ce qu'elle ne devrait pas. On a dû ressortir el corral. Catalina : 
- Yo también quiero un corral. Moi aussi je veux un parc.
- Mais pourquoi? Un corral es como una carcel. Un parc c'est comme une prison. Tu veux être en prison?
- Si quiero. Quiero estar en la carcel. Je veux être en prison.

Spectacle de fin d'année du cours d'initiation au ballet de Catalina.


Catalina en pleine conversation avec ses copines.


Et se prenant déjà pour une une star en attendant la remise de son diplôme et de de sa médaille. Alors qu'elle n'a pas vraiment brillé los de son passage, toujours en retard et la tête dans les nuages. En même temps malgré sa grande taille, c'est la plus petite en âge du cours...


Dimanche et vendredi, quand ça coïncide avec le jours de repos, jours de marché.

On a reçu la visite d'une petite (19 ans!) cousine, Delphine qui passe une année en Colombie dans le cadre d'un échange universitaire avec Sciences Po. Elle nous a donné un sacré coup de main avec les petites. 



Tourisme à Santiago.


Nouvelles de l'auteur. Depuis notre retour de nos vacances en France début octobre, je ne me déplace plus qu'à vélo. J'avais lu un article sur lemonde.fr sur les fixies, les vélos à pignon fixe. La roue est solidaire du pédalier. Si on pédale à l'envers, on fait marche arrière. On ne peut jamais s'arrêter de pédaler, même dans les descentes. On est constamment entraîné vers l'avant. Pour s'arrêter, pas de frein, il faut bloquer les pédales, ce qui bloque la roue et le vélo part en dérapage, c'est le skid. Les pieds sont éjectés des pédales, il faut les attacher avec des straps. De l'adrénaline à bicyclette! Ça a commencé à San Francisco puis a gagné New-York, Londres, Paris et Santiago. Les vélos sont tout simples, rétros avec des des couleurs qui retiennent l'attention. Alors que nous nous promenions en famille à San Diego, rue mythique de Santiago, la rue des libraires, des cabarets et des marchands de vélo, j'ai flashé sur un fixie. Je pratique tout le week-end, part au boulot le lundi avec mon nouveau vélo et alors que je rentre au garage, je maitrise le skid, laissant des traces de pneus dans mon parking. Après le snowboard, le surf, le saut à l'élastique, un nouveau moyen de se procurer de l'adrénaline, cette drogue naturelle générée par le cerveau avec les sports "extrêmes". Sourire béat le soir à la maison. Mardi matin, je repars à la conquête de la ville. Premier feu, je traverse, en pédalant au ralenti derrière une petite grand-mère, arrivé sur son trottoir, elle part à gauche et, alors que je passe derrière elle, elle se ravise, fait volte-face et part à droite. Mes pieds sont attachés aux pédales, je n'ai pas le temps de me dégager, la grand-mère me fait tomber lamentablement, presque à l'arrêt, sur le côté. Je retombe à mi-chemin du trajet pour le boulot. C'est le dernier jours que nous passons dans un hangar d'une zone industrielle de Santiago à empaqueter les 35 000 livres que nous allons emmener avec nous dans notre nouvelle librairie. Jamais deux sans trois, je retombe une troisième fois alors que je vais acheter mon déjeuner. Et je crève ma roue arrière sur le trajet du retour. Mercredi matin, c'est le grand jour, nous quittons notre hangar pour notre nouveau local. Au réveil, mon annulaire droit est tout violet, il a doublé de volume, je ne peux plus fermer la main. Urgences, fracture, attelle, je refuse l'arrêt maladie, je ne veux pas passer au côté de l'arrivée dans notre nouvelle librairie, et part au travail pour le mercredi, jeudi, la nuit du jeudi au vendredi (où je dors 4 heures sur un bin, un mini-container de cartons de livres), samedi, dimanche, lundi et mardi. 9 jours et une nuit à charger en livres les étagères au son du générateur, à la lueur blafarde des néons, à respirer poussière, vapeurs d'essence, de colle et de peinture, les artisans terminent la librairie. 

Mercredi et jeudi, enfin en congé! On me quitte mon attelle. J'en ai pour un an avec le doigt enflé. Mon fixe est remisé à la cave, je ressors le vélo offert par Teresita et mes amis pour mon anniversaire il y a trois ans. Nous en profitons pour reprendre une vie sociale, et recevons à la maison nos amis Danielo, Humberto, Carola et leur fils Ulysse nourrisson d'un mois. En fin d'après-midi, nos amis Sebastian, Catalina et leur fille Naïra nous rejoignent.




Naïra et Catalina se sont sacrément bien entendus ce jour-là, depuis le temps qu'on essaye qu'elles soit amies.

Ma nouvelle librairie.



On est prêts à ouvrir. C'est le centre commercial qui est en retard.

Hier après-midi, premier bain ensemble pour les petites.


dimanche 17 novembre 2013

Dernières nouvelles

Au mois de mars de l'année prochaine, si tout va bien, si notre demande de bourse est acceptée et son inscription confirmée, Catalina commence l'école et rentre en petite section de maternelle de l'Alliance Française de Santiago du Chili, le prestigieux Lycée Saint-Exupery. Avec la crise, le Chili est envahi. Les Français ne font pas exception. Le site de Vitacura dans les hauts et huppés quartiers de Santiago est surchargé. L'Alliance, pour faire face à la demande, a dû ouvrir un nouveau site, en dehors et au Nord de la ville, au milieu du désert. Si notre candidature est retenue, c'est là-bas que Catalina devra aller.


Le jour de notre première réunion avec la directrice de l'école maternelle. Il n'y a pas de transport public pour y aller. Nous sommes contre la voiture et avons vendu la nôtre. Claudio, un ami nous y a emmené (¡Gracias! Claudio) Il nous a fallu 40 mn. Catalina ira en bus scolaire, elle aura sans doute plus d'une heure de transport pour s'y rendre.


Bingo solidaire samedi dernier pour aider une voisine de ma belle-mère dont le mari est mort d'un cancer foudroyant.

Le dimanche a été plus heureux avec le double anniversaire de nos filles Catalina (née le 31 octobre 2010) et Violeta (née le 29 novembre 2012).










Remise officielle du diplôme de cartographe de ma femme Teresita.





Catalina hier, chez nos amis Guillaume et Alicia.


Pour nous l'été a commencé avec des températures a plus de 30 degrés. J'avais habillé Catalina trop chaudement. Ce n'est pas une robe qu'elle porte mais un débardeur de la Chicho (Alicia).

Pour moi, il y a du changement au niveau professionnel. Avant nos vacances en France en septembre, j'avais postulé pour passer subjefe de la nouvelle succursale qu'ouvre la librairie Antártica dans le nouveau centre commercial de Ñuñoa, un des quartiers les plus sympas de Santiago. On m'avait demandé de choisir : mes vacances ou mon ascension, on avait besoin de moi tout de suite. J'avais décidé de ne pas renoncer à nos vacances programmées de longue date. Finalement, ils m'ont attendu et à mon retour de France, j'ai eu la bonne surprise d'apprendre qu'après avoir travaillé comme vendeur depuis mes 18 ans, je passais enfin chef. Le centre commercial n'est pas encore terminé, il n'ouvre qu'au début du mois prochain. Pour l'instant, nous travaillons dans un hangar à recevoir les livres que l'on va emmener dans notre futur local. On devrait ouvrir avec 30 000 livres et on en a déjà plus de 26 000 emballés. Pour nos occuper, nous visitons les différentes succursales de la ville pour leur copier les meilleures idées. Photo du nouveau centre commercial où je vais travailler prise avant-hier.


Enfin, aujourd'hui, ce sont les élections au Chili. C'est avec émotion que j'ai pu voter dans ma patrie d'adoption et j'ai voté 4 fois : pour les présidentielles, les législatives, les sénatoriales et les régionales. À l'heure où je termine ce post, on est en plein dépouillement. On croise les doigts...

Pas de photo de notre petite Violeta dans ce post, nous sommes des parents indignes. Elle est toujours aussi adorable, marche à 4 pattes, se met debout et touche à tout, nous appelle papa, maman, Cata et dit merci quand on lui passe son bib'. 

À bientôt pour d'autres nouvelles.

samedi 5 octobre 2013

La Familia RIVERON MOLINA en Francia

(Para Cédric)

17 septembre 2013, jour de notre arrivée pour l'anniversaire de mon père.


Le samedi suivant, Méchoui, réunion familiale de la famille RIVERON près d'Orléans (une pensée pour Guille).






Île de Ré, Violeta et Catalina avec leur Arrière Grand-Père.




Mes Grands-Parents.



Dans le train pour Toulouse.


On a laissé Catalina a mes parents. Alors que nous voyageons, elle est au zoo avec ses grands-parents, activité qu'elle voulait absolument faire en France.


À Toulouse, nous avons retrouvés nos amis profs d'Histoire Elsa et Yoël, avec eux, nous visitons Carcassonne.



Ce qui plaît beaucoup à Teresita, pas de Moyen-Âge en Amérique du Sud...





Maïa, la fille d'Elsa et Yoël, née 3 jours après notre petite Violeta, bien que l'une soit brune aux yeux noirs et l'autre blonde aux yeux bleus, les gens les prennent pour des jumelles...


Retour à Paris.


Avec mon frère Rémi, libraire comme moi, à la sortie de son boulot.


Bateaux-mouches sur la Seine avec Catalina.



Canal Saint-Martin avec notre amie Alice.


Puis Place Stalingrad avec mes vieux amis Matthieu et Romain.


jeudi 15 août 2013

Hiver 2013

Bonjour à tous! Ça fait un bail que j'ai pas publié, mais mon appareil photo, puis mon ordi m'ont tous les deux lâchés. Ma femme, Teresita m'a offert un nouvel appareil pour mon anniversaire. Et mon Grand-père, un nouvel ordi. Ici, à Santiago, c'est l'hiver. La Cordillère des Andes est enneigée, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.


C'est mon sixième hiver au Chili, mais cette année, on ne se rend pas trop compte. À part quelques jours où il a fait un peu froid et trois quatre jours de pluie, nous avons continué d'avoir un grand soleil et un beau ciel bleu.


Comme le jour des élections primaires pour choisir le candidat de la gauche et de la droite pour les prochaines présidentielles. J'ai demandé la nationalité chilienne, mon dossier est en attente, mais j'ai quand même pu voter pour les primaires, un moment d'émotion, ça n'est pas rien de pouvoir voter dans un pays qui n'est pas sa terre natale. Depuis, il y a eu un coup de théâtre, le candidat de droite s'est retiré suite à une grave dépression. Il a été remplacé au pied levé par Evelyne Mathei, qui s'est distinguée comme ministre du travail avec l'actuel gouvernement de droite. On va donc assister à une première, un duel entre deux femmes. Pour la gauche, c'est Michelle Bachelet qui se représente, elle a pratiquement déjà gagné. Elle a remporté les primaires haut la main. Au Chili, on ne peut pas se représenter directement au terme d'un mandat de 4 ans. Quand Michelle Bachelet s'est retirée de son premier mandat en tant que présidente, elle bénéficiait d'un taux d'approbation par la population de 80%, de quoi faire rêver les dirigeants français...


Petite dédicace pour mon frère Rémi qui a converti Teresita aux sushis.

Une des activités de cet hiver dans la capitale était une exposition d'automates de dinosaures taille réelle.


J'y suis allé avec Catalina ma fille aînée et j'en ai autant profité qu'elle.
Nous sommes aussi retourné à Pirque, la campagne au Sud de Santiago, chez la famille de Carola, la femme de mon ami Humberto. Catalina était ravie de pouvoir monter à cheval de nouveau.


N'allez pas croire avec ces quelques photos de notre temps libre que nous sommes en vacances. Avec Teresita, notre vie quotidienne, c'est plutôt métro, boulot, dodo comme à Paris sauf qu'ici on travaille 45 heures par semaine et c'est souvent plutôt 50. Ce qui n'est pas sans provoquer des tensions au sein de la famille. Heureusement, les vacances sont pour bientôt. Et Teresita et moi, nous aimons tous les deux notre travail, elle comme cartographe et moi comme libraire, comme mon frère. Je préfèrerais être écrivain, mais pour l'instant, j'essuie refus sur refus pour mon manuscrit. Le week-end dernier, j'étais chargé du stand de ma librairie à une expo BD.




L'Américain avec nous sur la photo est le vice-président de Marvel, venu au Chili cherché de nouveaux dessinateurs pour ses comics. Je vous laisse avec une photo de mes trois femmes.


Teresita, Violeta et Catalina.