dimanche 6 décembre 2009

Photos Manu Chao & cumpleaños Guille



Amanda en extase après le concert avec le drapeau de Bretagne que je lui ai ramené (salué par Manu Chao!)

La Chicho (Alicia) et el Guille (Guillaume) pour les 25 ans de Guille


Teresita et Coco au fond quand on oublie que l'on est pas tout seul...

Guille avec nos cadeaux : un livre de Barjavel et un Carmenère (ce fameux cépage que l'on a pas en France)


Martina (ma pote italienne), Guille et Nico, le copain de Martina et ami de toujours de Danielo)

jeudi 26 novembre 2009

Chili an III

Bonjour à tous!


Je n'avais rien publié depuis mes vacances en France au mois d'août qui m'avaient permis de m'échapper 3 semaines de l'hiver austral et de revoir ma famille, parents et frangin (que je n'avais pas vu depuis le mois de février lors de nos émouvantes retrouvailles au Chili après notre plus longue séparation), grands-parents (que je n'avais pas revus depuis presque deux ans) et mes amis, surtout mes amis finalement...


Et la publication de ma nouvelle participation au concours Santiago en 100 palabras qui consiste à raconter la ville ou la vie urbaine contemporaine en moins de 100 mots. Concours dont les résultats sont tombés. Je n'ai encore pas gagné cette année, bouh... Lors des mes deux participations, j'ai pensé, si je gagne, j'écris un livre. Ce n' est donc pas encore pour tout de suite même si j'ai copié sur mon frère Rémi en m'achetant un Moleskine lors de mon passage à Paris, le fameux carnet de notes des écrivains et des journalistes rendu célèbre par Hémingway sur lequel il m'arrive de prendre quelques notes en prévision de ce grand projet.


En attendant, il faudra se contenter de mon blog. J'ai enfin récupéré mon appareil photo que j'avais prêté depuis le mois d'août à mon pote Javier, mon ancien voisin du temps où j'habitais calle Perez Valenzuela dans le quartier chic de Providencia (maintenant j'habite Santiago Centro, Barrio Brasil, un quartier beaucoup plus mélangé qui me rappelle mon 13ème arrondissement à Paris), mon pote Javier, étudiant en 4ème année de médecine et jeune Papa de 25 ans d'un petit Emilio 3 ans avec sa copine Cati, étudiante en médecine elle aussi.


Comme ça je peux vous mettre quelques photos, intercalées dans le texte parce que je sais que sans ça, la majorité d'entre vous ne font pas l'effort de me lire.


J'ai fêté mes deux ans comme expatrié au bout du monde, le 21 octobre dernier, et le moins que l'on puisse dire est que cette entrée dans ma troisième année au Chili a été mouvementée. Elle a commencé par une


Infinita Tristeza


La semaine où j'ai été le plus triste de toute ma vie pour mon ami Danielo. Danielo est mon meilleur ami ici, mon grand frère comme le dit ma Teresita. C'est la personne sur laquelle j'ai pu le plus compter ici. J'ai vécu trois mois chez lui dans sa maison de la précordillère (où il fait un froid glacial en hiver et une chaleur torride en été) lors des moments les plus difficile de mes deux premières années ici. C'est le responsable de ma Librairie Française où je travaille depuis bientôt deux ans maintenant. On lui a diagnostiqué du diabète à l'âge de 9 ans, et le pire des diabètes, de type 1 avec dépendance à l'insuline. On a donc toujours été habitué à voir Danielo malade. Mais cette année 2009, il se voyait franchement mal : il était toujours essouflé, ne pouvait plus monter des escaliers, faisait de la rétention de liquide et était tout gonflé. Après avoir erré de médecin en médecin toute l'année, la señora Isabelle, la patronne, l'a finalement obligé à s'hospitaliser à l'hôpital de l'Universitée (privée) Católica, le meilleur (et aussi le plus cher, ici la santé n'est pas gratuite comme en France) de Santiago. Le diagnostique que les médecins n'avait pas été capables de touver pendant toute l'année n'a cette fois pas tardé à tomber et la nouvelle nous a tous plongé dans une tristesse infinie : insufisance cardiaque, seule une transplantation cardiaque en urgence pouvait sauver Danielo.


En plus d'être le responsable de ma librairie, Danielo est aussi journaliste et critique littéraire du journal la Nación. Ci-dessus l'article publié par ses collègues pour informer de sa situation complexe, l'attente d'une transplantation cardiaque à seulement 35 ans et sollciter des fonds pour aider à payer l'addition plus que salée d'une semaine d'hospitalisation à l'Hôpital de la Católica. Quand il n'y a plus d'espoir, il n'y a plus rien.


Próxima Estación: Esperanza


Et heureusement des fois ça serd de ne pas perdre l'espérance. Danielo a été transféré dans un autre hôpital, public cette fois, donc beaucoup plus économique (mais toujours pas gratuit) dans l'attente de la transplantation. Je préfère ce nouvel hôpital. C'est une vieille grande bâtisse coloniale un peu décrépie mais les médecins y sont tout aussi compétents. Je le vois comme l'hôpital del pueblo. Quand Danielo y est rentré, son coeur ne fonctionnait plus qu'à seulement 10%. En lui injectant directement des médicaments dans le coeur par une sonde qui lui entrait par le cou ce qui était impressionant, les fabuleux docteurs ont réussi à faire repartir son coeur qui fonctionne maintenant à 43%. Danielo sort tout juste de sa coronographie et les résultats sont tombés. Sa première semaine à l'hôpital, on pleurait tous comme des madelaines. On a tous eu envie de se remettre à pleurer mais cette fois de bonheur. La transplantation est définitivement écartée, un "simple" triple pontage suffit. Et dans l'attente de l'opération, Danielo devrait être autorisé à rentrer chez lui. Il devrait donc pouvoir passer les fêtes dehors. Il remarche, se promène dans les couloirs de l'hôpital et peut de nouveau monter les escaliers. Par contre, il est vraiment tout maigre. Il pesait 84 kilos en rentrant à l'hôpital à cause de la rétention de liquide, les docteurs l'ont littéralement séchés et après un mois alité, il ne pèse plus que 53 kilos, on lui donne maintenant de la nourriture calorique pour le faire regrossir, il a repris un kilo, de 84 kilos à 54, 30 de moins, ça ne passe pas inaperçu!


Déjà qu'avant que le capitaine ne quitte le pont du navire, le bateau prennait l'eau. La librairie fonctionnait au minimum des ses effectifs : Danielo (le capitaine et mon "grand frère"), mon "oncle" Cédric (le capitaine en second), Amanda (ma "petite soeur" et ma coloc') et moi plus ma copine Cata notre temps partiel qui est enceinte de 5 mois et rate de plus en plus souvent le boulot. Quand avant, c'était 8 personnes qui y travaillaient. Sans Danielo, ça n'était donc plus possible. Heureusement, la famille s'est élargie avec


Alejandro, un pote de Cédric et Danielo, un mec super sympa qui a su s'intégrer tout de suite à la famille. Ici dans notre bodega, notre arrière boutique où l'on petit déjeune, déjeune et dîne et d'où je check désespérément mes mails tous les jours. Depuis que je suis revenu de France en août, je ne reçois pratiquement plus que des mails du Chili, c'est sans doute le prix à payer pour une si longue absence. Et où je suis souvent connecté à MSN. Alejandro est musicien, photographe et ingénieur du son. Il travaille notamment pour Michèle Bachelet, notre bien aimée présidente (dont l'action est approuvée par 74% du peuple!) malheureusement plus pour longtemps. Les présidentielles sont en décembre. Et ici, les présidents ne peuvent pas se représenter immédiatement pour un second mandat (de 4 ans). On tremble de voir revenir la droite au pouvoir apreès 17 ans dans l'opposition, depuis la fin de la dictature. Si l'horrible Sebastián Piñera (une sorte d'hybride entre Sarko et Berlusconi) gagne, dans quel pays vais-je aller vivre cette fois?

Comme vous le savez le printemps est souvent propice au début d'un nouvel amour. Avant mes vacances en France, ma copine Cata voulait déjà me présenter la meilleure amie de Seba son copain (presque son mari maintenant qu'ils vont être bientôt parents). Le lendemain du départ de Rafa le frère de Cata comme assistant d'espagnol à Orléans en France, le 29 septembre précisément, c'était les 30 ans de Seba et aussi l'occasion de me présenter enfin Teresita la meilleure amie de Seba. Moi qui ne croit pas trop aux "coups arrangés", je dois reconnaître que Cata et Seba ont eu le nez fin. À peine arrivé à la soirée d'anniversaire de Seba, j'ai tout de suite remarqué Teresita avec sa crinière de lionne (je la vois comme une lionne mais plutôt prête à mordre pour protéger ses petits que me mordre moi). Quand je l'ai vu sortir sur le balcon pour aller fumer une cigarette, j'ai sauté sur l'occasion. Et on a finalement passé toute la soirée à boire des verres de vins sur le balcon. On était comme coupé du monde. On ne faisait pour ainsi dire pratiquement plus attention aux autres, pourtant nos amis, trop occupés à discuter en se regardant dans les yeux. On s'est pris la main et j'ai finalement terminé la nuit chez elle. On ne s'est plus quittés depuis. Je vous présente donc ma Teresita. Certains d'entre vous (mes parents, Rémi et Lulu, Yoël et Elsa l'ont déjà vu lors des jeudis Skype).

Ici devant chez mes amis Nicolas et Martina dans le paisible quartier de Nuñoa, un autre couple international (Martina est italienne, ça fait plus de 5 ans mainteant qu'elle vît au Chili, c'est mon modèle dans mon projet déjà bien avancé de m'installer, qui sait, définitivement ici et Nico est un ami d'enfance de Danielo). Teresita est cartographe comme Seba. L'autre jour, on cherchait un éventuel nouvel appartement pour moi (ou pour nous?) sur internet. La cohabitation avec Amanda et son copain Carlos touchant à sa fin. Maintenant que Carlos a enfin trouvé du boulot, ils veulent aller vivre ensemble. Et moi aussi, j'ai envie depuis que je suis revenu de France de continuer mon chemin de mon côté. Teresita cherchait donc d'abord dans les petites annonces immobilières puis elle localisait l'adresse exacte par satellite avec Google Map. Elle évaluait le type d'habitat alentour, maisons ou immeubles, la quantité d'espace vert, la proximité des métros, ect... Je me croyais avec une analyste de la CIA de la série télé 24 Heures Chrono. Je suis très amoureux. Elle a 26 ans. Déjà éxotique pour moi, elle est très typée indienne (elle n'aime que je lui dise ça, ici le mot indio est très péjoratif mais pour moi non), elle est aussi exótica dans son pays. Alors que les Chiliens peuvent souvent être plutôt petits ou un peu gros, elle est grande et toute fine avec des jambes interminables. Je lui trouve un corps parfait. Je la trouve belle, intelligente, caline, féline, sanguine aussi. Elle a ce tempérament méditerranéen pas toujours facile pour un petit français comme moi du Nord de la France plus tempéré. Elle me recadre et je dois reconnaître que ça ne me fait pas de mal. On rentre d'un week-end de rêve à la plage (ici c'est le début de l'été, désolé...) sur le littoral central, à moins de 2 h de Santiago. C'est un mystère pour moi. On a le Pacifique à côté. C'est beau, c'est pas loin et c'est pas cher et on y va finalement très peu. On est aussi casanier que des Parisiens alors qu'on a des paysages magnifiques à moins de 2 heures et que Santiago est moins joli que Paris (mais le climat y est meilleur et il y fait meilleur vivre, si seulement on ne travaillait pas tant...).

Le premier matin de notre week-end à la plage, sur la terrasse de notre petit bungalow, avec vue sur mer!

La caleta (comme la cale d'Arradon) de El Quisco où l'on a passé le week-end.

Teresita travaille au QG de campagne d'Eduardo Frei, le candidat de la Concertación, la coalition de gauche pour les présidentielles, elle y fait de la cartographie électorale, c'est grâce à son travail qu'ils savent où il faut envoyer les militants, les endroits qu'il faut convaincre. Elle part tous les jours en tailleur au travail. Moi qui continue de m'habiller comme un éternel adolescent avec mes sweats à capuche, je préfère quand elle est habillée plus streetwear...

Vue sur le Pacifique depuis la vierge de Cartagena, autre station balnéaire du littoral central, au sud de El Quisco. Cartagena était l'ancien lieu de villégiature de la noblesse chilienne il y a de ça un siècle. On y voit des maisons qui ont du être très jolie à l'époque. Comme tant d'autres endroits au Chili (Valaparaiso, Pichilemu, ect...), c'est une ville qui tombe en désuétude. Cartagena est maintenant le repère des racailles de Santiago en été. Heureusement, on y était encore hors saison...

Moi devant l'une de ses maisons colorées que j'aime tant en Amérique du Sud.

Ici aussi le soleil se couche à l'ouest mais sur un autre océan. Pensez que pour les Argentins, les Brésiliens, ect... le soleil qui disparaît dans la mer ça n'existe pas...

De retour à Santiago, parc Diego de Almagro. On sort souvent se promener après le travail avec Teresita. Elle aime sa ville et me l'a fait découvrir, et souvent des endroits charmants et cachés à 2, 3 cuadras (pâtés de maison) de chez moi dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Avez-vous reconnu l'église que l'on voit au fond? Elle se veut une réplique du Sacré Choeur!

Amanda et sa copine de 15 ans Adèle (comme Romain et moi), lors de la soirée de départ d'Adèle au café Brasil, bar communiste mythique de Santiago. Adèle a passé un mois au Chili. C'est moi qui ait été la chercher à l'aéroport, Amanda travaillait ce jour là. Je lui ai prêté ma chambre pendant son séjour ici, ce qui était aussi une bonne excuse pour aller vivre à plein temps chez Teresita chez qui je suis toujours fourré depuis que je l'ai rencontrée. Avec Teresita, on meurt d'envie d'aller vivre ensemble pour de bon, on pense aussi guagua (bébé en chilien) même si ça ne fait pas très longtemps que l'on s'est rencontré. Comme vous le voyez, je suis toujours aussi impulsif, il y a des choses qui ne changent pas... Adèle doit être en train d'arriver en France. Comme à chaque fois que quelqun rentre en France, je suis bien content de ne pas être à sa place. En partie sur mes conseils, Adèle a suivi les traces du voyage que nous avons fait en famille avec mes parents et mon frère en février : Santiago, San Pedro, Valpo, Valdivia, Puertos Varas, los Saltos de Petrohué et le lac Todos los Santos, ça m'a rendu un peu nostalgique. Qui vient me voir en février 2010?
Je vous laisse car je viens de passer plus de 5 heures sur mon blog, j'espère qu'au moins vous m'aurez lu, il est 17 h, je n'ai encore rien mangé, je ne me suis pas encore douché et ici c'est l'été, j'ai pas mal transpiré pour vous raconter tout ça, je dois aller chercher Teresita au QG de campagne. Les connaisseurs auront reconnu le clin à d'oeil à Manu Chao avec les nouvelles de Danielo, Infintita Tristeza étant une chanson de son album Próxima Estación Esperanza, Manu Chao que je rêve de voir en concert depuis l'an 2000 quand je vivais à Dinard, qui a plus que contribué à me donner envie d'apprendre l'espagnol, de voyager en Amérique du Sud et que je vais voir en concert ici à Santiago du Chili dans moins de 3 heures maintenant. Sur ce, ¡un abrazo gigantesco y mucha suerte y felicidad para todos! Les estraño mucho. Coco

mardi 22 septembre 2009

Primavera

Pas de photos aujourd'hui : mon pote Javier a qui j'ai prêté mon appareil photo pour les repérages de son roadmovie fac de médecine / machi (guérisseuse mapuche) ne me l'a toujours pas rendu. Tout n'a pas été rose à mon retour au Chili : des mauvaises nouvelles et une fin d'hiver austral pas tous les jours facile. Jusqu'à un petit malaise vagal à la Sarko comme cerise sur le gâteau. Le doc m'a dit de faire plus attention à mon hygiène de vie, c'est bien mon intention. Heureusement voilà le printemps !

À défaut de photos, comme l'année dernière, je publie sur mon blog mes comptes du concours Santiago en 100 mots :

El Barrio / Le quartier
Pingüinos, universitarios, Peruanos o gringos como yo, gente más pobre, gente más cuica: ¡en mi bario hay de todo !
Pero hay algo, que todos tenemos en común : amamos a nuestro barrio Brasil.

Des pinguoins (c'est comme ça con appelle les écoliers ici à cause de leur uniforme), des étudiants, des Péruviens ou des gringos comme moi, des pauvres, des riches : il y a de tout dans mon quartier ! Mais il y a quelque chose que l'on a tous  en commun : on aime notre quartier, el barrio Brasil.

Desubicado / Désorienté
Que extraño, en el andén, no hay nadie.
El metro llega. ¿Qué pasa? ¿Porqué la puerta no se abre?
y ¿porqué me estan todos mirando adentro del carro? Puedo leer en sus caras que estan pensando ¿Qué le pasa a ese huevón, porqué no entra?
Verdad, ¿por qué no entro? pero sobretodo ¿por qué no se abre esa maldita puerta?
La sirena me despierta, veo la manilla, la levanto, por fin entro y tomo mí primer metro parisino tras dos años en Santiago.

C'est étrange, sur le quai, il n'y a personne.
Le métro arrive. Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi la porte ne s'ouvre pas?
Et, pourquoi, ils me regardent tous à l'intérieur du wagon? Je peux lire sur leurs visages ce qu'ils sont en train de penser : et à ce couillon qu'est-ce qui lui arrive, pourquoi, il n'entre pas?
C'est vrai ! Pourquoi, je n'entre pas? Mais surtout, pourquoi cette maudite porte ne s'ouvre -t- elle pas?
L'alarme me ramène sur terre, je vois la poignée, je la soulève et, je peux enfin prendre mon premier métro parisien après deux ans à Santiago du Chili (où les portes du métro sont automatiques).

Atrasado para el asado / En retard pour le barbecue
En Europa, cuando hacen un asado, son capaces  de soplar durante horas sobre el carbón para que prenda.
Cuando me fui para allá, quedaron fascinados por la técnica chilena : una botella, los círculos de papel, rodear  todo de carbón, un fósforo y listo. Te vas a tomar el primer trago. A la hora del asado, el primer mundo esta bien atrasado.

En Europe, quand ils allument un barbecue, ils sont capables de siuffler pendant des heures sur le charbon pour qu'il prenne.
Quand je suis allé là-bas, ils ont été fasciné par la technique chilienne : la bouteille, les anneaux en papier, entourrer le tout avec du charbon, une allumette et tchao, tu pars boire l'apéro. À l'heure du barbecue, le premier monde est bien en retard.

Chile por medio sandwich / Le Chili pour une moitié de sandwich
Llevo dos años teniendo todos los días la misma conversación. Con mi acento, cachan al tiro que soy francés. Y siempre, la gente no entiende como Chile me puede gustar más que mi país. Siempre les explico: ¡mira! en Francia, a la hora del almuerzo todos tenemos nuestro sandwich, pero la idea de compartirlo ni  asoma, mientras aquí, si no tienes  el compañero parte el suyo en dos y te da la mitad.

Ça fait deux ans que j'ai tous les jours la même conversation. Avec l'accent que je me paye, ils pigent tout de suite que je suis Français. Et, à chaque fois les gens ne comprennent pas comme je peux préférer vivre au Chili. Et, à chaque fois, je leur explique : tu vois en France, à l'heure du déjeuner, on a tous notre déjeuner, mais ça ne te viens pas à l'idée de le partager. Alors qu'ici, si t'as rien à manger, le collègue partage son sandwich en deux et il t'en donne la moitié.

El día que te conocí / Le jour où je t'ai connu
Subía en una micro el día que te conocí. Con una sonrisa, me invitaste a sentarme a tu lado. Eso hice y viajamos felices. De repente, no sé porqué, te levantaste y te bajaste. Con la misma sonrisa que me saludaste, te despediste. Soló quería decirte, que ha pasado un año y sigo arrepentido por no haberme bajado contigo.

Je montais dans un bus le jour où je t'ai connue. D'un sourire tu m'as invité à m'asseoir à tes côtés. C'est ce que j'ai fait et ensemble, on a voyagé heureux. Tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi, tu t'es levé et tu es descendue. Et du même sourire que tu m'avais salué, tu m'as dis au revoir. Je voulais juste te dire, que depuis, un an a passé et je continue de m'en vouloir de ne pas être descendu avec toi.

mardi 25 août 2009

Corentin en Francia

Tuve la suerte poder escapar del invierno santiaguino para volver tres semanas a la patria después de casi dos años en Sudamérica.

Con mi hermano en la terraza de la nueva casa de mis padres en París.



Empece por París : almuerzo con la familia, después a casa de mí hermano y fiesta de bienvenida con todos mis amigos para terminar (el día siguiente del cumple de mí amigo Danielo en Santiago).

Segundo día : me levante tarde, volví a la casa de mí hermano (me gusta mucho su nueva casa, es muy linda con su vista al lindo patio estilo español de abajo) antes de ir a cenar a donde mis queridos abuelos. Terminé la noche por el primer poker con mis amigos que me salió muy mal después de tanto tiempo sin jugar, 9 Euros perdidos de partida !

Tercer día: librerías del centro (los libros son muchos más baratos allá), actor (al segundo plano) en una publicidad de mí amigo Mateo y fiesta de bienvenida familiar.

Al cuarto día, me bajé con mí compadre Yoël de la U, cuando estudiamos Historia juntos en la Sorbone (a la izquierda). A mí derecha, mi amigo del colegio, desde hace más de 15 años, Romain. Los dos se habían puesto las poleras de Bolivía y Argentina para puro provocar (pero todos sabemos que le va mejor a Chile para la clasificación al mundial de Sudáfrica)...

... hacía la Isla de Ré al sur-oeste de Francia. La isla de las casas blancas con sus persianas verdes y sus rosas, la isla de las vacaciones familiares.

Con mi amigo Yoël, en las calles de San Martín, la capital de la isla. Yoël andaba con muletas porque se rompió los dos talones después de saltar de la ventana de su casa, un día que su novia, Elsa, mí mejor amiga allá, lo había dejado encerrado (por suerte viven en el segundo piso). Yoël, es él que más he visto en las tres semanas que pasé en Francia. Estuve con él todos los días, desde mi llegada a mi salida, a excepción de los tres días que pase en Bretaña.

El programa de los diez días que pase en la isla fue más o menos lo mismo. Todos los días. cuando me levantaba, generalmente pasado las doce, revisaba mis mails con el I-phone de mi padre para seguir conectado con Chile.

Casi todos los días, asado para el almuerzo.

La técnica chilena de la botella y los círculos de papel para prender el fuego tuvo un éxito increíble en Francia, donde no la conocían y donde somos capaces de soplar durante horas sobre el carbón para que prenda. Playa todos los días después del café.

Con mi hermano. Se puede notar el cielo nublado de Francia como casi siempre. En 20 días, creo que me tocaron no mucho más de 4 días de cielo azul. Pero, en todo caso, estuvo bien rico andar tres semanas en pantalón corto y hawaianas después de las noches heladas santiaguinas. Pude bañarme todos los días y nunca el mar había estado tan caliente. El calentamiento global se empieza a notar demasiado. Después de la playa, el aperitivo y la cena siempre muy rica.

Cuando estuvimos al máximo en mi casa familiar. Empezando por la izquierda: mi gran amigo Mateo, su polola Clémence, Lucas, el mejor amigo de mi hermano que considero como un segundo hermano, mi hermano, mi mamá, mi abuelo, mi abuela, yo, mi mejor amiga Elsa, Yoël y mi papá que saca la foto. Y después de la cena, poker.

Por suerte, me recuperé y gané casi todos los pokers, al final salí 20 Euros positivo. Hubo una discusión fuerte con mi amigo Yoël, estuvimos un día sin hablarnos, quizás por haber pasado demasiado tiempo juntos.

Con los mismos polerones para la reconciliación.

Mi amiga Elsa, el día que Lucas la llevo a pasear en moto delante de la entrada de mi casa.


Elsa, Yoël, mi hermano Rémi, Lucas, Yo, Mateo y Clémence. Falta Romain que pudo pasar sólo los tres primeros días en la isla con migo.

Arriba, mi abuela, mi abuelo, mi papá y mi mamá.
En el medio, Yoël, Lucas y Clémence.
Abajo, Elsa, Rémi, Coco y Mateo.


Las vacaciones en mi casa de la Isla de Ré, siempre han sido también el duro momento de despedirse, el día que Lucas se fue:

Fue el único que alcanzó a emocionarme al punto de llorar una lagrimita, era el primero que no iba a volver a ver antes de no sé cuánto tiempo (salvo por webcam).

Después de la Isla, me fui a la casa de mi otra abuela donde me encontré de nuevo con mi amigo Romain. Estuve allá con mis tres abuelos vivos. Al día siguiente nos fuimos con Romain a Bretaña, la puntita de Francia que avanza en el Atlántico debajo de Inglaterra donde viví 4 años y donde conocí a Mateo. Volvimos a encontrarnos allá con Mateo y Clémence. De nuevo, playa, un día de surf con olas muy chiquititas, aperitivos y asados. Pasamos el último día haciendo canopi en los arboles antes de volver a París. Pasar los tres últimos días antes de volver a Chile en la capital. De nuevo, a casa de mi hermano, las librerías del centro (mi hermano es librero como yo) y esa vez fiesta de despedida.

Et voilà, estoy de vuelta a mi nueva casa, de vuelta a Chile y a Santiago aunque habían personas que lo dudaban aquí. Mon blog redevient Corentin au Chili.

mardi 21 juillet 2009

Otro invierno santiaguino

Deuxième hiver à Santiago. Il fait beau la journée mais froid la nuit. Alors, on se réchauffe : pas mal de bon dîners bien arrosés, quelques bons concerts au Raices, un bar de mon nouveau quartier, el Barrio Brasil. Ici, la grippe A, a pas mal fait parler d'elle.

Heureusement, elle semble enfin se retirer du centre du pays pour gagner el Norte. On a enfin pu tomber les masques.

Daniela, une copine, une ex de notre mall, el Alto las Condes, mon ami Cédric et Jasmine, une des bijoutières d'en face de notre librairie. Pura gente del mall. Ça aussi été l'occasion des réconciliations.

Dans 5 jours, je m'envole pour trois semaines d'été français, revoir la famille et les amis que je n'ai pas revu depuis maintenant presque deux ans.

jeudi 25 juin 2009

Junio

Je n'ai pas publié de billet en mai qui fut pour moi un mois difficile. En revanche, ce mois de juin bien qu'ici dans l'hémisphère sud il soit synonyme d'entée dans l'hiver, la pluie (enfin diront certains), le froid et ses grippes traditionnelles ou nouvelle version 21ème siècle globalisée et ultramédiatique, ce mois de juin, a, malgré tout, été beaucoup plus joyeux. 

Je suis plus photos de monuments ou de paysages mais, Amanda, ma pote, ma coloc et ma collègue (arrivée de France, seulement 3 jours après moi, le 24 octobre 2007 quand moi le 21), elle prend aussi des photos des gens (j'en profite pour lui dire merci pour les photos). 

Ici, au Chili, le Mercurio, le grand journal conservateur (sorte d'hybride entre le Figaro et le Monde mais nettement plus Figaro quand même) se termine par ses paginas sociales qui consistent en plusieurs pages de photos de gens (plutôt Ouest France). 

Normalement toutes les semaines, on se réunit avec les potes du quartier, pour un bon dîner généralement bien arrosé, le plus souvent chez la Chicho y el Guille, Amanda appelle ça nos réunions sociales. Alors, voilà les paginas sociales de nos réunions sociales :

Guille / Guillaume, mon pote français depuis qu'Antonin et Clément sont partis. Un GRAND cuisinier, futur chef français à Santiago selon mes pronostiques. C'est chez lui et sa copine la Chicho (Alicia) que j'ai dignement fêté mes 29 ans. Guille m'a aidé à préparer le dîner, des quiches lorraines et végétariennes. C'était lui le chef et moi el ayudante, j'en reste impressioné. On a même préparé nous même la pâte.

Juin, ça aussi, été un mois de foot avec la suite des qualifications pour le mondial d'Afrique du Sud. Ici le foot, c'est sans doute la première religion et pour la sélection chilienne ça a marché du feu de Dieu. Le soir où le Chili a écrabouillé la Bolivie (qui avait battue l'Argentine 5-0 chez elle dans la très haute La Paz), 4-0 si je me souviens bien.

Jose-Manuel, à gauche sur la photo est Bolivien, il n'a pas supporté, il rentre en Bolivie la semaine prochaine. Aliossha, moi, el Guille, la Chicho, Carlos et Amanda.

Ici, tous les pays d'Amérique du Sud jouent les uns contres les autres. Le Chili est deuxième, derrière le Brésil mais devant son voisin et éternel rival, l'Argentine. Ça a fait bien plaisir aux Chiliens. Mes amis m'ont offert pour mon anniversaire le maillot rouge de la Roja, la sélection chilienne. J'y vois un symbole fort d'intégration pour mon deuxième anniversaire en terre chilienne et mon deuxième visa, le dernier avant la résidence permanente. C'est sans doute pour ça que j'ai attaché tant d'importance à mes 29 ans cette année. 

Ça tout d'abord été le colis envoyé par mí mama. Reçu le lundi matin mais qui a attendu patiemment le jeudi soir minuit pour être ouvert, comme quoi je grandis, je ne sais pas si j'aurais été capable de ça l'année dernière.

Le vendredi 12 juin, j'ai voulu retourner aux Vacas Gordas, les Grosses Vaches, cet excellent restau de viandes où l'on avait déjà dîner avec mon frère Rémi pour su despedida. Avec, ma famille ici, la fameuse Librairie Française.

LA photo de famille que je voulais tant, Amanda, mí tía (tante) Vivi, mis tíos Danielo et Astrid, Carlos el pololo d'Amanda et mí tío (oncle) Cédric.

Et le samedi, c'était la fête. Normalement j'aurais dû travaillé ce week-end là mais comme je prévoyais une sévère gueule de bois pour le jour suivant, j'ai travaillé deux week-ends de suite pour être libre ce week-end là, une sage décision. Le but c'était de réunir mí gente ici.

Martina, une Italienne, mon exemple ici. Ça fait plus de 4 ans qu'elle est au Chili, ce qu'il fallait à l'époque pour la permanence définitive. Nico, son copain chilien (et aussi un pote de toute la vie de Danielo) qu'elle a rencontré en Bolivie. El Guille et la Chicho qui m'ont chaleureusement prêté leur appart' pour fêter mon anniversaire. Ils se sont bien entendus ces quatre-là.

El flaco Correa, un pote de Danielo bien cool qui vît au Pérou et de passage à Santiago, Danielo y el Seba, le pololo de la Cata.


Le hic, ce que ce jour-là, il y avait une coupure d'eau dans l'immeuble de la Chicho y el Guille. Donc, ne serait-ce que pour tirer la chasse, lors d'une soirée copieusement arrosée, il a fallu remonter des litres d'eau du robinet de la cour. Ali à l'oeuvre.

La Chicho, Amanda et Ali. Je remarque que ce sont les filles qui s'y sont collés, nosotros los hombres somos parece unos malditos floros, ... des putains de feignants et moi le premier ce jour-là.


Avec la Cata y el Seba, sûrement en train de les remercier pour être venus. Ils avaient pris froids tous les deux. J'étais super content qu'ils soient finalement venus. Il paraît que ce soir là j'ai passé ma soirée à remercier les gens pour être venus, la vérité, je ne me rappelle pas de tout...


Mon ami Cédric.

El flaco Correa et mon ancien voisin et super pote Javier.

Les deux copines, la Chicho et Amanda.


El Pachu (Juan-Carlos), un ami fleuriste de la Chicho y el Guille y el Nico.

Après la vodka à l'apéro, le Terremoto y su replica, offerts par la Ali. Le Terromoto, tremblement de terre est un célèbre cocktail chilien composé de pipeño, si j'ai bien compris une sorte de jus de raisin fermenté bien traître, de triple-sec et de glace à l'ananas. Plus la glâce fond plus c'est bon. Viens ensuite su replica, sa réplique, en réalité exactement la même chose que la première fois, mais comme le premier verre est déjà traître, généralement c'est au second que l'on comprend que l'on s'est fait avoir. Le problème, c'est qu'en soirée, avec mon pote Javier où lors de nos réunions sociales, on l'habitude de boire du Pisco, l'alcohl national ici que le Pérou revendique aussi comme boisson nationale, ah les rivalités ont la vie dure en Amériue du Sud. Le Pisco, c'est de l'eau de vie de raisin qui peut-être de 35 degrés, 40, ... ça aussi quand on connaît pas c'est super traître mais je m'y suis bien habitué. Donc le Pisco, après la vodka, le terremoto et sa réplique, ça donne à peu près ça :





Viens un moment, il est temps de rentrer (où déjà trop tard). Je vous laisse avec la Chicho qui, comme ça lui arrive souvent, rit de bon coeur.