jeudi 23 juin 2011

Ah les vacances !

Que c'est bon d'avoir enfin du temps! Francisca, mi suegra (ma belle-mère), me garde Catalina les mardis et jeudi après-midis. Mardi dernier, j'ai êtrené mon cadeau d'anniversaire de mes 31 ans, mon nouveau vélo pour aller chercher ma carte d'identité à l'ambassade de France. Où elle venait avec un post-it disant que "mon dossier me suit". Il paraît que je suis bon pour perdre mes papiers d'identité, j'aurais déjà perdu, deux cartes d'identité et un passeport. Ça m'étonne parce que je prends beaucoup soin de mes papiers chiliens. J'ai mes trois cartes d'identité, les deux premières ne durait qu'un an, le temps de mes deux premiers visas, maintenant que j'ai la résidence définitive, la dernière dure jusqu'en 2015. Mais quand l'on est pas dans son pays, l'on fait sans doute plus atention. Et aujourd'hui jeudi, j'ai pu enfin remonter le Cerro San Cristobal, que du bonheur, se remettre au sport, la nature, le soleil, l'effort et puis la récompense, la descente.


Le cadeau de mes 31 ans!

Santiago, aux pieds de la Cordillère des Andes.

Toujours plus haut. Et ici, l'on voit très bien que la tour du Costanera Center (encore un nouveau mall, celui qu'on voit en bas à droite de la photo), dont la construction avait été arrêté, le symbole de la dernière crise économique mondiale en Amérique du Sud, dépasse maintenant le Titanium (qui était avant le plus haut édifice de Santiago), les deux tours ont passé leur baptême du feu avec le tremblement de terre 8.8 (8 à Santiago) de février 2010. 

mercredi 22 juin 2011

mardi 21 juin 2011

Adieu la Librairie Française

Après plus de 3 ans et demi de (presque toujours) bons et loyaux services comme on dit, j'ai fait hier 20 juin 2011, le jour de l'anniversaire de mon frère Rémi (pour le symbole), mes adieux à la Librairie Française. Une démission motivée par le refus de me donner 5 semaines de congé sans solde de fin juillet à début septembre pour pouvoir rendre visite en France à la famille et aux amis. J'en avais marre aussi de mes horaires, de 14 h à 22 h, tous les jours sauf le lundi et un week-end sur deux. C'est sûr, j'avais la chance de pouvoir passer tous les matins avec Catalina, ma fille de bientôt 8 mois. Mais, je ne voyais Teresita, ma femme, que les lundis soirs et mes deux week-ends libres par mois. Sinon, le reste du temps, elle dormait quand j'arrivais à la casa à 11 heures du soir et c'est moi qui dormais quand elle partait au boulot le matin, une vie bien triste pour de jeunes mariés. Qui plus est, la librairie m'a beaucoup donné : des amis, Cédric, Danielo, Catalina (la grande), Alejo, Astrid et Guille, avec qui j'espère garder le contact, mon visa de résidence définitif au Chili (obtenu après deux ans de travail) et puis surtout ma femme, Teresita, rencontrée à l'anniversaire de Seba le copain de Catalina la grande. C'était bien agréable de travailler avec des livres (parce qu'on peut les lire!), de faire ma revue de la presse française toute les semaines. Mes amis et tout ça va me manquer. Mais les perspectives de voir mon salaire ou mes responsabilités étaient faibles et surout très minces. J'avais toujours dit que j'y ferais 2 ans, le temps d'obtenir mon visa, ma rencontre avec Teresita et la naissance de notre fille Catalina m'ont fait y faire un an de bonus. Les adieux ont été longs, ça faisait presqu'un mois que j'avais donné mon préavis et un peu déchirants. Surtout avec Cédric, mi compadre de la première heure, avec lequel j'ai partagé pratiquement toutes mes après-midis pendant 3 ans et de nombreuses conversations sur le Chili, la France, l'Histoire (particulièrement celle de la Seconde Guerre Mondiale), les voyages et la vie en général.

Il aura fallu toute une logistique (un tabouret et une bonne pile de livres, c'est pas ça qui manquait les livres) pour prendre cette photo de los dos compadres de las tardes avec le retardateur. Ce jour là, c'était ma soirée de départ. Il semble que la tradition au Chili soit que les collègues invitent celui qui s'en va. La tradition veut aussi que celui qui entre invite tous ses collègues avec son premier salaire, on appelle ça pagar el piso (ce à quoi j'ai échappé à mes débuts). Nous sommes allés à la Fuente Suiza, una fuente de sodas (la traduction serait j'imagine un débit de boisson). Au Chili se sont des endroits où l'on mange de succulents sandwiches accompagné soit d'une (ou plusieurs) chope de bière ou d'un verre de jus de fruit naturel. Ce pays est selon moi le paradis du sandwich. Nous ne connaissions pas la Fuente Suiza, pourtant l'un des classiques du genre. Mon départ aura don servi de prétexte pour découvrir una nueva fuente (la fuente en espagnol c'est la source). Accompagné de Cédric, nous y avons rejoint Alberto, un ami d'enfance de Cédric qui fait partie de la bande, mon ami Danielo, le responsable de ma maintenant ex-librairie, sans qui je serais sans doute rentrer en France depuis longtemps. C'est lui qui m'a permis de rester au Chili en m'hébergeant deux fois dans sa maison alors que je traversais des moments difficiles. Et enfin sa femme Astrid, c'est elle qui prend les photos.

Coco, Cédric, Alberto et Danielo après avoir vidé nos chopes.

Les traditionnelles photos devant le restaurant après avoir fait la fermeture.

Tout ça c'était jeudi dernier. J'ai donné ma démission pour le 20 juin mais ça tombait un lundi, j'ai donc fini la librairie sur un jour de congé ce qui ne reflète pas la réalité de ce travail qui ne me laissait que peu de temps libre. Mon dernier jour de travail effectif était dimanche dernier, jour de la fête des pères, ma première que je n'ai donc pas pu célébrer comme il se devait, ce qui en revanche, reflète la réalité de mon ex-travail dans une librairie de mall, de centre commercial, travailler jusqu'à tard le soir, y compris les week-ends et jours fériés. J'espère ne plus avoir de tels horaires à l'avenir. Les derniers adieux à la librairie ont été avec Alejo et Catalina (la grande) qui travaille seulement les samedis / dimanches qui m'avaient acheté une tarte au fruit que l'on a mangé accompagné d'un ultime café.


Le week-end d'avant c'était mon anniversaire. Ci-dessous, une photo de Teresita et Catalina derrière la maison de Francisca, ma belle-mère, chez qui nous sommes allé déposer notre fille pour pouvoir le fêter dignement. 


Un évènement dont malheureusement aucune photo n'a été prise alors que mes 31 ans ont été parmi mes anniversaires les plus réussis. C'était chez nous, beaucoup de nos amis (Chiliens, les Français y ont tous logés pour notre mariage à l'église en février) ne connaissaient pas notre nouvel appartement ou ne l'avait pas vu depuis le déménagement. Ils étaient tous présents. C'était bien agréable de pouvoir boire "une coupe de vin ou deux" sans avoir la responsabilité du bébé. Ici, on est en hiver et au Chili c'est bière en été c'est-à-dire presque toute l'année et vin en hiver, c'est-à-dire deux ou trois mois. Mes amis (mais en fait surtout Teresita) m'avaient un superbe cadeau, un nouveau vélo monté spécialement pour moi par un ami de Teresita, pour pouvoir me remettre au sport maintenant que je suis chômeur et que j'en ai le temps. J'ai commencé aujourd'hui ma nouvelle vie qui consiste essentiellement à m'occuper de ma fille. Dont la grande occupation est de sortir TOUS ses jouets jusqu'au dernier de la caisse violette que son papa lui a acheté (un achat qui permet au papa de disposer de temps pour lui pour vaquer à ses ocupations comme écrire sur ce blog par exemple).

Lui donner son bain, son déjeuner,  la faire dormir, 

... lui donner son biberon, sortir en promenade en poussette pour aller chercher sa maman, bref une vie de papa. Heureusement, Francisca, ma belle-mère va continuer à venir s'occuper de sa petite fille les mardis et jeudis après-midis, comme aujourd'hui, ce qui m'a permis de sortir étrêner mon nouveau vélo et il est top!