dimanche 12 avril 2009

La moitié du chemin

Santiago du Chili, dimanche 12 avril 2009

Avant toute chose, bon anniversaire à ma cousine Annabelle dont je n'ai pas ici ni le numéro de téléphone, ni le mail. Si Papa ou Rémi peuvent lui transmettre l'adresse de mon blog pour qu'elle puisse voir que je n'ai pas pour autant oublié le jour de son anniversaire et aussi quelques photos de la nouvelle vie de son cousin du bout du monde.

Ça fait un peu plus d'un mois aujourd'hui que mon frère Rémi est rentré en France.

Le dernier WE de Rémi au Chili, devant la grille d'entrée de ma nouvelle maison. Carmina, une copine du quartier de ma coloc Amanda, Oskar, un pote d'Amanda et moi, "el gran amigo chileno preferido de mi hermano", un pote à lui, mon frère et moi.

Pour ne pas déprimer après le départ du dernier membre de ma famille, j'avais profité du dernier WE de mon frère à Santiago pour déménager une nouvelle fois. Je vis donc maintenant avec Amanda, encore une copine du boulot, née de deux parents chiliens exilés en France, elle a passé toute sa vie en Bretagne et est arrivé au Chili en même temps que moi en octobre 2007. 

J'avais eu envie de vivre ici après avoir joué à "l'ami secret" en janvier. Une coutume chilienne de la vie professionnelle pour célébrer Noël entre collègues : chacun tire un petit papier et doit offrir un cadeau à celui qu'il a pioché. On s'était offert les cadeaux chez Amanda.

Je me suis installé "à la chilienne", c'est-à-dire en mode récup'. Amanda m'a filé un lit, Carmi et su pololo Rodrigo un matelas mais il était en mousse et je sentais toujours les lattes. J'ai vendu "mon cher vélo de promenade de marque chilienne Vargas au guidon presque choper" à Seba, le pololo de la Catalina, autre copine du boulot. Et eux aussi m'ont donné un matelas, cette fois avec des ressorts mais d'une petite place et non plus une place et demi. Je l'ai ramené en taxi, les deux tiers du matelas sortait du coffre. J'avais besoin aussi d'une table de nuit. J'en ai trouvé une dans la rue le soir où l'on a ramené le premier matelas avec Rodrigo. En bois, avec une étagère pour mes quelques livres, et un tiroir pour mes bidules, idéale mais aussi bien sale. Je l'ai entièrement poncée et lui ai passé de couches de peinture bleue, le même bleu que les portes d'entrée et les plaintes de chez mes parents rue Charles Fourier, histoire de me sentir dans un décors familier. Et voilà le résultat :

Amanda m'a aussi prêté une lampe de chevet. Vous pouvez aussi voir mes draps incas que j'avais proposé à Rémi mais qu'il n'avais pas pu emporter car déjà bien surchargé (finalement, c'est pas plus mal). Les briques blanches apparentes font parties des choses qui m'ont fait tombé sous le charme du dupleix d'Amanda. Il ne me manque plus qu'à accrocher le portrait du Che qu'Amanda doit aussi me prêter. J'ai lu, il n'y a pas longtemps son énorme biographie de Pierre Kalfon et j'ai adoré la premier partie du film, j'attends avec impatience la seconde, touours pas sortie ici.

Par contre j'ai dépensé un peu d'argent pour me racheter un vélo, 

un VTT cette fois pour pouvoir me remettre au sport. Ça fait trois dimanches aujourd'hui que je monte avec Rodrigo ma chère colline San Cristobal, 850 m de haut sur 4,5 km de dénivelé avant l'ivresse de la descente... 

Ça aussi été le mois du foot, avec les qualifications pour le mondial en Afrique du Sud qui ont repris et le Chili deuxième du classement devant le Brésil et l'Argentine.

Chez Cédric, le soir de l'humiliation faite aux pauvres Péruviens. Astrid, la copine de Danielo, Danielo et Cédric mes deux amis du boulot avec qui l'on forme les Trois Mousquetaires comme nous appelle mon ancien voisin et pote Javier. Abeto (Alberto), le pote pharmacien de Cédric, Amanda et son pololo Carlos, et enfin moi sur la droite.

Ce qui a été bien sympa aussi en venant habiter chez Amanda, c'est que j'ai été immédiatement intégré dans sa bande de potes du quartier : Carmina qui m'a invité à un dîner qui m'a bien changé les idées le jour où j'ai fini par accusé le coup de blues du départ de ma famille, son pololo Rodrigo avec qui je monte le cerro tous les dimanches. Mais aussi, la Chicho (Amelia) et son pololo français el Guille (Guillaume Ducroquet).

Chez la Chicho et el Guille, le soir du match Chile-Uruguay. Amanda et Carlos en haut à gauche, la Chicho et el Guille, en bas à gauche, la Elie au centre, la troisième grande copine d'Amanda, Alioscha, une ancienne coloc de la Carmi et enfin Bastien, le nouveau coloc, Français lui aussi, de la Carmi.

En parlant de Français. J'ai aussi revu mes deux potes français, Clément le Parisien et Antonin le Grenoblois, mes deux préférés des douze autres habitants de mon ex-auberge espagnole. Une bonne soirée mais malheureusement pour le départ d'Antonin, sous le contrecoup de son retour en France à l'heure où j'écris ces lignes.

Mais celle que je revois beaucoup en ce moment, c'est ma Mara. On a beau avoir été séparés 6 mois après de violentes disputes, je ne peux rien y faire, je l'aime toujours, si ce n'est plus...
Ma pauvre petite Mara. Hier, après un bon petit déjeuner avec de bonnes pâtisserie chiliennes pour une fois, et avoir acheté des plantes pour nos appartement réspectifs,

on était invité à un barbecue chez Javier. Je sais que vous avez du mal à sortir de l'hiver, j'en suis désolé, mais ici pour nous c'est toujours le plein été, l'été sans fin, à part qu'il fait nuit à 7h avec le changement d'heure. Mara était en voiture, moi en vélo, on devait se retrouver chez Javier. J'arrive chez Javier, Mara m'appelle, elle avait été cambriolée. Heureusement le pire a été évité, elle avait son appareil photo avec elle, son ordinateur portable et son argent étaient bien cachés mais désagréable sensation de viol de son imtimité et d'insécurité.

Enfin pour terminer, la dernière grande nouvelle, j'ai enfin posté ma nouvelle demande de visa. Il m'a fallu trois semaines pour reunir tous les papiers : certificat d'immatriculation en policia internacional, extrait de casier judiciaire vierge, nouveau contrat de travail signé devant notaire, attestation des trois derniers paiements de mes côtisations de retraite et de sécurité sociale (il m'a fallu 15 heures pour obtenir celle de la sécu). Maintenant, il n' y a plus qu'à attendre... La bonne nouvelle c'est que j'ai toujours cru qu'il fallait travaillé 4 ans au Chili pour obtenir la résidence définitive et en fait c'est seulement 2. Je suis donc à la moitié du chemin. Je dois tenir à la librairie un an de plus. Ce qui n'est jamais garanti. Ma amie Vivi s'est fait virée, il n'y a pas longtemps. Voilà pour l'essentiel des dernières nouvelles de ma nouvelle vie ici au Chili. Un abrazo para todos.