mardi 22 septembre 2009

Primavera

Pas de photos aujourd'hui : mon pote Javier a qui j'ai prêté mon appareil photo pour les repérages de son roadmovie fac de médecine / machi (guérisseuse mapuche) ne me l'a toujours pas rendu. Tout n'a pas été rose à mon retour au Chili : des mauvaises nouvelles et une fin d'hiver austral pas tous les jours facile. Jusqu'à un petit malaise vagal à la Sarko comme cerise sur le gâteau. Le doc m'a dit de faire plus attention à mon hygiène de vie, c'est bien mon intention. Heureusement voilà le printemps !

À défaut de photos, comme l'année dernière, je publie sur mon blog mes comptes du concours Santiago en 100 mots :

El Barrio / Le quartier
Pingüinos, universitarios, Peruanos o gringos como yo, gente más pobre, gente más cuica: ¡en mi bario hay de todo !
Pero hay algo, que todos tenemos en común : amamos a nuestro barrio Brasil.

Des pinguoins (c'est comme ça con appelle les écoliers ici à cause de leur uniforme), des étudiants, des Péruviens ou des gringos comme moi, des pauvres, des riches : il y a de tout dans mon quartier ! Mais il y a quelque chose que l'on a tous  en commun : on aime notre quartier, el barrio Brasil.

Desubicado / Désorienté
Que extraño, en el andén, no hay nadie.
El metro llega. ¿Qué pasa? ¿Porqué la puerta no se abre?
y ¿porqué me estan todos mirando adentro del carro? Puedo leer en sus caras que estan pensando ¿Qué le pasa a ese huevón, porqué no entra?
Verdad, ¿por qué no entro? pero sobretodo ¿por qué no se abre esa maldita puerta?
La sirena me despierta, veo la manilla, la levanto, por fin entro y tomo mí primer metro parisino tras dos años en Santiago.

C'est étrange, sur le quai, il n'y a personne.
Le métro arrive. Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi la porte ne s'ouvre pas?
Et, pourquoi, ils me regardent tous à l'intérieur du wagon? Je peux lire sur leurs visages ce qu'ils sont en train de penser : et à ce couillon qu'est-ce qui lui arrive, pourquoi, il n'entre pas?
C'est vrai ! Pourquoi, je n'entre pas? Mais surtout, pourquoi cette maudite porte ne s'ouvre -t- elle pas?
L'alarme me ramène sur terre, je vois la poignée, je la soulève et, je peux enfin prendre mon premier métro parisien après deux ans à Santiago du Chili (où les portes du métro sont automatiques).

Atrasado para el asado / En retard pour le barbecue
En Europa, cuando hacen un asado, son capaces  de soplar durante horas sobre el carbón para que prenda.
Cuando me fui para allá, quedaron fascinados por la técnica chilena : una botella, los círculos de papel, rodear  todo de carbón, un fósforo y listo. Te vas a tomar el primer trago. A la hora del asado, el primer mundo esta bien atrasado.

En Europe, quand ils allument un barbecue, ils sont capables de siuffler pendant des heures sur le charbon pour qu'il prenne.
Quand je suis allé là-bas, ils ont été fasciné par la technique chilienne : la bouteille, les anneaux en papier, entourrer le tout avec du charbon, une allumette et tchao, tu pars boire l'apéro. À l'heure du barbecue, le premier monde est bien en retard.

Chile por medio sandwich / Le Chili pour une moitié de sandwich
Llevo dos años teniendo todos los días la misma conversación. Con mi acento, cachan al tiro que soy francés. Y siempre, la gente no entiende como Chile me puede gustar más que mi país. Siempre les explico: ¡mira! en Francia, a la hora del almuerzo todos tenemos nuestro sandwich, pero la idea de compartirlo ni  asoma, mientras aquí, si no tienes  el compañero parte el suyo en dos y te da la mitad.

Ça fait deux ans que j'ai tous les jours la même conversation. Avec l'accent que je me paye, ils pigent tout de suite que je suis Français. Et, à chaque fois les gens ne comprennent pas comme je peux préférer vivre au Chili. Et, à chaque fois, je leur explique : tu vois en France, à l'heure du déjeuner, on a tous notre déjeuner, mais ça ne te viens pas à l'idée de le partager. Alors qu'ici, si t'as rien à manger, le collègue partage son sandwich en deux et il t'en donne la moitié.

El día que te conocí / Le jour où je t'ai connu
Subía en una micro el día que te conocí. Con una sonrisa, me invitaste a sentarme a tu lado. Eso hice y viajamos felices. De repente, no sé porqué, te levantaste y te bajaste. Con la misma sonrisa que me saludaste, te despediste. Soló quería decirte, que ha pasado un año y sigo arrepentido por no haberme bajado contigo.

Je montais dans un bus le jour où je t'ai connue. D'un sourire tu m'as invité à m'asseoir à tes côtés. C'est ce que j'ai fait et ensemble, on a voyagé heureux. Tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi, tu t'es levé et tu es descendue. Et du même sourire que tu m'avais salué, tu m'as dis au revoir. Je voulais juste te dire, que depuis, un an a passé et je continue de m'en vouloir de ne pas être descendu avec toi.