dimanche 20 mars 2011

Un mes de febrero de loco

Bonjour à tous ! Aujourd'hui, dimanche 20 mars, mon pote Fred s'est envolé pour sa terre natale, le Québec, l'autre extrémité du continent. Depuis début février, nous avions du monde à la maison. Enfin seuls! Et je peux enfin prendre le temps de vous raconter en images la vie bien intense que nous avons vécu depuis le vendredi 11 février dernier. Ce jour-là, mon frère Rémi loge déjà chez nous depuis le début du mois, Romain, mon pote du collège est arrivé la veille le jeudi, le soir nous sommes sortis à un super concert de La Banda Conmoción, un groupe que je rêvais de voir depuis que je vis à Santiago, mes amis Matt et sa copine Clémence se posent à leur tour à Santiago, l'invasion française commence. Je ne suis pas encore en vacances, Teresita ma femme enmène tout ce petit monde à Bellavista, le Montmartre santiaguino.

Matt, Clémence et Romain.

Mis dos mujeres.

Enfin une photo de mon frère Rémi avec ma Catalina, sa nièce dans les bras, lui qui s'en est si bien occupé depuis son arrivée au début du mois. Mes parents sont aussi arrivés ce jour-là, Teresita enmène tout le monde au restaurant avec danses traditionnelles au déssert, très quitch mais les convives m'avouerons avoir passé une bonne soirée et avoir bien rigolé. Je sors du boulot pour les rejoindre pour un poker à la maison. Le lendemain matin, ce sont Yoël et Elsa mes amis de la fac qui arrivent. On les enmène manger un completo, le fameux hot dog chilien à la Terrasa, un restau un peu plus haut sur l'avenida Vikuña Mackena, Yaquéyaquéya, comme dit Elsa, la grande avenue sur laquelle donne notre nouvel immeuble.

Matt, Clémence, Yoël, Elsa, Romain et Rémi. Au même moment, sans que nous le sachions mes parents sont à un pâté de maison, ils déjeunent avec mon oncle Benoît et sa femme Laetitia qui sont eux aussi arrivés ce samedi matin.

Laetitia, mes parents et mon oncle Benoît, le plus jeune des six frères et soeurs de mon père, le seul représentant de sa famille à avoir pu venir. Les deux groupes fusionerons suite à un coup de téléphone à mon ami chilien Cédric tombé par hasard sur mes parents. Ça sera dur ce jour-là de partir au travail avec pratiquement toda mi gente de Francia aterrizada en Santiago. Matt, Clémence, Romain, Benoît et Laetita s'envolent pour le Nord, San Pedro dans le désert d'Atacama, le plus aride du monde où ils seront rejoints directement par Lucas, le meilleur ami de mon frère et sa copine Fred. Comme c'est mon dernier week-end de travail avant mes vacances, Yoël, Elsa et mes parents partent pour la fin de semaine à Valparaiso accompagnés par mon ami Cédric. Seul mon frère reste avec nous pour le week-end. Le lundi, asado (barbecue) chez Francisca ma belle-mère avec mes parents, mon frère Rémi et mes amis Yoël et Elsa pour que les deux familles se connaissent avant le mariage. Le soir, nous allons à la Piojera (le nid de poux), un bar mythique de Santiago (Manu Chao y aurait joué de la guitarre en anonyme) boire des terremotos, le fameux cocktail chilien de vin blanc, glace à l'ananas et Ferney, un alcool bien amer, ainsi nommé car on sent le sol bougé sous ses pieds après l'avoir bu.

Le terremoto n'a pas convaincu mon frère, par contre Elsa a adoré, elle voudra en reprendre un jusqu'à la fin de son séjour, en vain.

Non ! On ne pleure pas Catalina. Alors que les autres continuent leurs pérégrinations dans le désert d'Atacama, nous passons un début de semaine tranquille avec mes parents, mon frère et mes amis Yoël et Elsa. Asado mémorable le mercredi soir chez mes amis Nico et Martina le mercredi (dont je n'ai malheureusement aucune photo souvenir) pour que mes amis chiliens et français fassent connaissance avant le mariage. Le jeudi, les autres rentrent de San Pedro.

Laura, la copine de mon frère arrivée le mercredi, Fred et Lucas que je peux enfin voir, ils sont partis directement pour le Nord sans passer par Santiago, Romain et Elsa. Notre nouvel appart dont nous avons pu profiter seulement une semaine avant le début de l'invasion est rempli d'amis français. On est obligé d'appeler les amis chiliens à la rescousse pour qu'ils nous logent du monde. Le jeudi soir, c'est la despedida de vida de soltero, l'enterrement de vie de garçon, le deuxième dans mon cas car avec teresita, nous sommes mariés civilement depuis le 3 septembre de l'année dernière, une fête entre mecs.

Javier, mon premier pote au Chili, Rémi, Matt, Lucas, Juan Pi, el Piolo (Gabriel), Alberto, Danielo et Cédric mes amis et collègues de à la Librairie, moi, Guille, Fred, el Zorro (Claudio) et Yoël. Mais où est Romain? Román! Román! Román! Le soir où il sera devenu une légende au Chili. Un sacré souvenir pour moi d'avoir réunis mes amis chiliens et français. Les filles de leur côté enterraient la vie de jeune fille de Teresita. Le vendredi, baptême de Catalina avec une méchante geule de bois de la veille. Samedi, c'est le grand jour, la raison que j'ai trouvé pour faire venir tout ce monde depuis la France. Je pète un peu les plombs le samedi matin, tout le monde m'appelle sans arrêt au téléphone, je crie sur Yoël (encore pardon mon ami), Teresita a bien fait d'aller dormir chez sa mère. On va chez le coiffeur avec Yoël, puis je pars rejoindre Teresita chez sa maman pour l'enmener devant l'autel. Devant l'église je retrouve tout le monde fraîchement descendu du bus que ma belle-mère a affrèter spécialement pour l'occasion, une super idée car l'on s'est marié dans son lotissement bien loin du centre ville où nous vivons avec Teresita et notre petite Catalina.

Los Chicos : Matt, Lucas, moi, Yoël, Romain et Rémi qui a été le parain de ma fille la veille et qui aujourd'hui sera le témoin de mon mariage.

Et las chicas : Fred, Clémence, Laura et Elsa.

Clémence, nos amis Guille et Chicho (Alicia), un couple francochilien comme nous et Matt. Je pars chercher Teresita, la maison de sa mère est à deux pas de l'église San Francisco Xavier, Saint François Xavier, SFX, comme mon internat en Bretagne. Et nous faisons notre entrée, sous les flashs, qui n'arrêterons plus jusqu'à ce que l'on dise stop avant de passer à table.


Jean-Pierre, le cousin de ma mère est prêtre. Il a été prêtre à Valdivia dans le Sud du Chili pendant dix ans avant de continuer à Cuba. Lors de notre voyage en France avec Teresita l'année dernière, nous lui avions demandé s'il pouvait baptiser notre bébé et nous marier ce qu'il a chaleureusement accepté et dont nous le remercions encore et encore.

Ainsi la cérémonie a pu être bilingue et haute en couleurs.



Francisca, ma belle-mère qui s'est occupé de Catalina pendant la bénédiction nuptiale. Arrivés au lieu de la fête après l'église, ça a été la traditionnelle séance de photos.

Avec mes parents.

Avec Francisca.

Et avec nos témoins, Loreto, la meilleure amie de Teresita à gauche et mon frère Rémi à droite. L'undes meilleurs moments de la soirée pour moi fut quand nous sommes allés prendre l'air dans le bois loin du tumulte de la fête.


Teresita avec ses amis cartographes de la fac. Après nous sommes passés à table. Avec Teresita, nous nous sommes assis les derniers, c'est tout juste s'il restait à manger pour nous mais il paraît que c'était bon. C'est comme ça quand on se marie, on est préoccupé que tout le monde passe une bonne soirée et finalement, en tout cas ça été mon cas, on passe soi même un peu à côté de la fête. Il paraît que je ne suis pas le seul, que c'est fréquent. Pour le dessert, j'ai été chercher Teresita pour la valse traditionnelle. Moi qui suis très très piètre danseur, j'ai du prendre un cours pour l'occasion avec Alejandra, la femme de mon collègue et ami Alejandro qui est prof de danse.


Nous avions demandé à Alejandra et Alejandro d'enchaîner sur una cueca, la danse traditionnelle chilienne où l'homme tourne autour de la femme en claquant les talons comme le coq autour de la poule.

Quand nous avons invité les gens à notre mariage lors de nos vacances en France l'année dernière, nous leur avions promis qu'il y aurait un groupe de musique. Ça a été l'une des grandes préoccupations de l'organisation de notre mariage qui s'est beaucoup improvisé jusqu'à la dernière minute. La semaine avant le mariage, nous n'avions toujours pas de groupe. Heureusement, mon ami Juan Pi nous en a trouvé un in extremis.

Et ils ont fait danser tout le monde (sauf moi) jusqu'à la fin de la fête.

Cati et Javier, mes premiers amis à Santiago qui terminent leurs études de médecine. Lors de la pause du groupe, ça a été le moments des discours, une superproduction de mes amis français avec des photos racontant ma vie qui défilaient pendant qu'ils faisent leurs discours. Le vidéoprojecteur est le dernier problème que j'ai réglé pour le mariage. Ils insistaient, ils insitaient pur qu'il y en ai un. J'étais sur le point de laisser tomber le vidéoprojecteur. J'ai finalement compris pourquoi ils insistaient tellement. Ils m'ont tous impressioné, moi qui suis tellement timide et qui ait chargé mes amis Guille et Chicho de faire le discours à notre place quand nous sommes arrivé sur le lieu de la fête, impressioné et ému aussi bien entendu.

Ils ont terminé en se jetant tous sur moi et en nous offrant comme cadeau de mariage un aller retour Paris Venise. Un cadeau que nous avons bien l'intention d'aller chercher en France au mois d'août prochain.

C'est le papier que je tiens dans les mains alors que c'est maintenant au tour de Teresita de voir le montage photos (une superproduction aussi) réalisé par ses amies d'enfance.

Les entremetteurs. Paula, la maman de Catalina, Catalina et Seba qui nous ont présenté Teresita et moi lors de l'anniversaire de Seba un 29 septembre. Leur présence était indispensable pour moi le jour de mon mariage. Sans eux, rien de tout ça ne serait arrivé. Avant de nous retirer pour une nuit de noce mémorable dans la suite d'un motel, comme le veut la tradition, Teresita a lancé son bouquet de fleur.

C'est la robe rouge qui l'a récupéré. El Negro, el Zorrín, le petit frère de Zorro devrait donc être le prochain à se marier. Le lendemain, le dimanche, nous nous sommes reposés chez ma belle-mère. Le soir, les amis français partaient bus de nuit pour Temuco. Nous, nous les rejoignons en avion le lendemain matin. Un avion que nous avons d'ailleurs failli rater pour l'avoir pris à la dernière minute, l'enregistrement était fermé, ils ont dû le réouvrir pour nous.

Alors que nous descendions de l'avion, les amis français qui nous devançaient, embarquaient dans un pickup pour grimper dans les hauteurs de Caburga où Teresita nous avait louer des bungalows pour passer quatre jours de vacances dans le Sud après le mariage.

Nous, nous les rejoignons depuis Temuco avec des voitures de locations en compagnie des moins jeunes, les amis de mes parents, venus eux aussi pour le mariage et qui ont fait le voyage en avion Santiago - Temuco avec nous.

Marie-Laure, une amie de ma mère, Morgane, la fille de Brigitte la femme de Pierre, le cousin de mon père, Genneviève (Madame G comme l'appelle Teresita), autre amie de ma mère, Pierre, Dominique, le mari de Genneviève et Jean-Michel, le mari de Marie-Laure lors d'un déjeuner en arrivant sur Villarica, une jolie ville donnant sur le lac et le volcan Villarica, après vient Pucón, le pôle touristique du Sud comme San Pedro l'est pour le Nord. Les cabanes que nous avaient loué Teresita étaient entre Pucón et Caburga.

À peine arrivés, nous nous lançons en tyrolienne.

Catalina avec la couverture en laine de lama bleue, le cadeau de mariage d'Alejandro et Alejandra. Le lendemain matin, les amis français partent pour Los Ojos de Caburga, des cascades accessibles à pied depuis l'endroit où nous logions.

Avec Teresita, nous en profitons pour avoir un peu d'intimité et nous glisser dans le jacuzzi fumant.

Avec vu sur le volcan fumant (en activité) Villarica. Nous l'avions déjà vu quand nous étions venus avec Matthieu en 2007 mais il me fascine toujours autant.

Pendant ce temps, nous avions laissé Catalina a ses grands-parents.


Elle était contente de retrouver son papa.

Tous les soirs, nous nous retrouvions tous dans l'une des trois cabanes pour l'apéro et le dîner tous les deux toujous bien arrosés.

Pour finir les vacances en beauté, nous avions décidé de descendre el rio Trancura en rafting, une expérience qui nous avait beaucoup plu avec Matthieu en 2007.




L'après-midi, après encore un asado, jacuzzi de nouveau mais cette fois avec Catalina.


Tentative d'une photo de groupe sous-marine qui n'a jamais abouti.


De retour à Santiago pour le dîner d'au revoir.

Suivi d'une dernière fête à la maison sur le balcon, sans aucun doute l'endroit où nous passons le plus de temps chez nous. Nous n'avions pas de balcon dans notre ancien appart et c'est ce qui nous manquait le plus. Maintenant, nous avons deux! Une belle terrasse dans le salon et un balcon dans notre chambre pour la cigarette d'après...


Pour nous remettre de nos émotions, une fois les vacances terminées, après avoir repris le boulot, nous sommes allés passer une fin de semaine à la plage.

C'était la première fois que Catalina voyait la mer, le Pacifique, un océan dont j'ai peur depuis le tsunami que nous avons vécu lors du tremblement de terre 8.8 le 27 février de l'année dernière. Heureusement, nous sommes allés à la plage avant l'encore plus terrible tremblement de terre au Japon dont le tsunami a eu des répercussions jusqu'au Chili.



La vie normale reprend peu à peu son cours. Les conversations Skype où Catalina a reconnu son oncle Rémi l'autre jour.

Une nouvelle fois, je vous laisse avec une photo de Catalina.