lundi 13 septembre 2010

En route pour le Bicentenaire

J'ai eu un mois d'août surchargé. En plus de mon boulot à la librairie, j'ai traduit de l'espagnol au français un essai littéraire sur L'étranger d'Albert Camus qui a occupé pratiquement tout le rare temps libre dont je dispose. Mais bon ça valait le coup, j'ai pu doublé mon salaire ce qui m'a permis de payer les examens et médicaments de l'embarazo de Teresita, mes chaussures, ma chemise, ma cravate et mon mariage. Avec le retour à la normale, on a pu retourner au marché faire le plein de suculents fruits et légumes chiliens.

Avec notre caddie tout neuf dont on a déjà du changer les roues que j'ai cassé en descendant un trottoir. Au Chili, on ne rachète pas, on répare. Le 18 septembre, le Chili fête les 200 ans de son indépendance. Pour marquer l'évènement, le gouvernement nous offre trois jours fériés, les 18, 19 et 20 septembre et mon entreprise de belles étrennes. Comme c'est le Bicentenaire, cette année, les festivités ont commencé avec une semaine d'avance. On est donc passé prendre mon ami Cédrci chez lui pour aller à la fête de la chilenidad.

Le printemps devant chez Cédric. Au menu, présentations militaires.

Devant un Humvee de l'infanterie de marine. Avec Cédric, on partage la passion pour la chose militaire.

Le cuadro verde, cirque équestre des carabineros, la police chilienne.

Reconstitution d'un cañon de desembarco. Exercice qui consiste à faire franchir un ravin à un canon à l'aide d'une tirolienne. Après les présentations militaires, place aux festivités proprement dites avec danses folkloriques.

Ici des danses polynésiques de l'île de Pâques (qui appartient au Chili tout comme une bonne portion de l'Antartique).

On a été rejoint par Alberto, un ami d'enfance de Cédric avec qui on a bu des fameux terremotos, un coktail chilien de pipeño (un vin blanc peu élaboré), amargo de angostura (une liqueur amère) dans lequel flotte de la glace à l'ananas. Au début, c'est pas bon, c'est amer. Mais plus, on avance, plus la glace fond, plus c'est bon. Du coup, on veut la réplica, un autre terremoto mais la moitié de la dose, ce qu'Alberto tient dans la main. Le terremoto est connu pour faire mover el piso, bouger le sol, ce qui veut dire que c'est super traître, un terremoto, sa réplique et on est cuit comme mes deux amis chiliens.

Tout ça c'était pour s'échauffer, le week-end prochain, ça sera vraiment le bicentenaire. Normalement, le 18 septembre, la fête nationale chilienne (l'équivalent du 14 juillet en France sauf qu'ici on la célèbre beaucoup plus, toutes les maisons et les voitures arborent un drapeau chilien) se célèbre avec des barbecues en famille le 18 et avec les amis le 19. On est invité à trois barbecues, les 18, 19 et 20, ça promet...

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