dimanche 23 avril 2017

Valparaiso, je t'aime moi non plus

C'est l'automne au Chili. Il ne pleut pas souvent sur la capitale, Santiago. Mais jeudi dernier, il a plu. Réchauffement climatique oblige, il pleut sur les sommets de la cordillère des Andes quand il devrait neiger. Cela provoque des coulées de boue et trouble l'eau du Mapocho, le fleuve qui alimente la ville en eau potable. Aguas Andinas, la compagnie des eaux chiliennes où travaille Teresita n'est alors plus en mesure de la traiter et doit couper l'eau. C'était la quatrième fois en moins d'un an. Ma femme doit rester au rester au boulot pour traiter l'urgence, et après une journée enchaîner une nuit de travail, elle qui a besoin de ses dix heures de sommeil, ça nuit à son humeur. Un mauvais départ pour notre week-end de toursime en famille à Valparaiso, le port et la ville la plus mythique du Chili.

Ça faisait longtemps que n'avait pas publié une photo de ma femme Teresita sur ce blog. J'en profite pour la remercier, elle qui travaille dur pour faire vivre notre famille, qui m'a permis de réaliser mon rêve, écrire et publier mon livre ¿Cachái? T'as compris, t'as pigé, tu connais? Un petit abécédaire d'argot, dictons et mots du Chili, deuxième édition sortie ce mois ci. 


Nous n'imaginions pas ce qui se cachait derrière la porte bleue de notre pension de famille. L'architecture de la maison avec ses nombreux escaliers épousait la colline, l'une des particularité de la ville, construite sur une quarantaine de collines.




La vue depuis la terrasse, la baie, la ville, le port et le Pacifique.


Je tenais beaucoup à ce que ma famille fasse le tour de la baie en bateau.


Sans doute le meilleur moment de notre week-end.


Avant l'ouverture du canal de Panama en 1914, pour passer de l'Atlantique au Pacifique, il n'y avait pas d'autre route que de passer le Horn, la pointe sud du Chili, le cap des tempêtes. Valparaiso était alors un port incontournable. Depuis la ville est en déclin, bien qu'elle soit la deuxième ville du pays et celle où siège le parlement. Elle n'est aussi plus le premier port du pays, une place qu'elle a perdu au profit de San Antonio, un port sans charme, un peu plus au Sud. Valparaiso, la ville qui a la gueule de bois.


Ne pas fumer sur le pétrolier qui alimente un mazout les cargos qui relâchent dans la baie.

Valparaiso est aussi une base navale importante.


Les temps ont changé, il est désormais possible de photographier les navires de guerre. Ce n'était pas encore possible lors de ma première visite à mon arrivée au Chili il y a dix ans.


Les bureaux de la Marine dont la présence importante aide l'économie de la ville.




Bien qu'elles semblent être tombées sous le charme de la ville, cela n'a pas empêcher nos filles Catalina et Violeta de faire des problèmes. Faut dire que la ville, avec tous ses escaliers, ses montées et ses descentes est fatigante pour les enfants comme pour les parents.

La ville mérite souvent son nom d'étape pour le Paradis, comme ici, sur le célèbre cerro Alegre, la colline joyeuse. J'ai beaucoup pensé à mon frère Rémi, grand fan de la ville, qu'il ne manque jamais de visiter lors de ces séjours au Chili.


Les célèbres maisons coins.


Et toujours, des escaliers.


Un arbre impressionnant, place de la Victoire.


Les Trolley, les bus électriques, un moyen de transport non polluant et innovant, un autre symbole de la ville, en service depuis les années 50.


Un araucaria, un pin chilien avec cables électriques et le Pacifique en arrière plan. Cables électriques et océan sont omniprésents.


Enfin le Chili ne serait pas le Chili sans ses tremblements de terre. Qui ont la fâcheuse habitude de secouer nos vacances. Pour le terrible tremblement de terre 8.8 de 2010, la peur de ma vie, nous étions à Pichilemu proche de l'épicentre. Hier, samedi soir 22 avril, la terre a encore tremblée, épicentre Valparaiso, nous y étions, ça a secoué, six degrés sur l'échelle de Richter. Heureusement pas de destructions ni de victimes à déplorer.

Des bonnes nouvelles de France, avec le premier tour de l'élection et le filou qui cachait bien son jeu éliminé. 

À très bientôt.

1 commentaire:

Simón a dit…

Hola Corentin.
¿Cómo puedo comunicarme contigo?
Quería saber si sería posible conseguir una versión electrónica de tu libro "Cachai"
Saludos