jeudi 31 août 2017
dimanche 13 août 2017
San Antonio con el tren del recuerdo
Depuis mai dernier, j'ai vécu en immersion dans La librairie du GAM, avec pas plus d'un jour de congé par semaine. Les résultats sont là, les ventes ont décollées, et avec la mort de mon ami Danielo le 1er août dernier, il était temps de se changer les idées. Le 15 août est férié, je fais le pont, au Chili ont dit le sandwich, 4 jours en famille, qui ont commencé hier par une excursion à San Antonio, le port numéro 1, la porte d'entrée des importations.
Pays de routes, peu de trains, mais quand même une ligne qui unie le port à la capitale, que l'ont peut emprunter une ou deux fois par mois, avec le train du souvenir, de vieux wagons restaurés. Un peu de France au Chili, l'architecture de la gare centrale de Santiago est signée Gustave Eiffel.
Pélican.
Un monstre des mers, l'un des deux plus gros port containers qui sillonnent les mers, son tonnage ne lui permet pas de relâcher à Valparaiso.
Le Chili, le chien aboie, le lion de mer rugit.
Merci à ma femme Teresita pour nous avoir invités à cette promenade.
mercredi 2 août 2017
RIP Danielo
Mardi
1er août 2007, notre ami Danielo Maestre, le Bukowski chilien est mort. Il
accomplissait un rêve, connaître l’Europe, avec Pamela, sa compagne des
dernières années de sa vie. C’était une putain de tête en l’air notre copain.
Il oubliait souvent son insuline et ses médocs. Alors qu’il était à Londres, se
receuillant sur la tombe de David Bowie, son idole, ses reins défaillants
l’empoisonait. Il semble qu’il n’est pas pu se faire soigner en Angleterre.
Tête de mule, il n’avait pas voulu prendre d’assurance voyage. Il est au bout
du rouleau quand il rentre à Paris, chez mes parents, à peine leur dit-ils
bonjour, son regard se fixe et il meurt dans les bras de Pamela et de mon papa,
en moins d’une minute. Fin du voyage. C’était tout un personnage notre ami. Il
nous avait prévenu il y a sept ans. Alors qu’on le montait chaque jour d’un
étage à l’hôpital, toujours plus près du ciel qu’il disait. On allait lui
transplanter le coeur, on lui avait déjà donné l’extrême onction, il était
branché de partout, il ne voulait pas de cette mort, c’était pas pour lui. Il
s’était sauvé par miracle, et il a su profiter de 7 ans de sursis, chaque fois
plus heureux plus sa fin se raprochait. Il n’y a qu’à voir son Facebook des
derniers jours, il a publié pour son anniversaire il y a seulement quelques
jours qu’il remerciait la vie pour avoir eu tant de chance. C’était mon ami, je
le considérais un frère, c’était mon éditeur. Avec l’écriture de mon livre,
j’ai eu la chance de pouvoir partager énormément de bons moments avec lui et
putain que ce sont de bons souvenirs, ces après-midis entières à rire des
incongruités de la langue chilienne en buvant des bières et fumant des joints.
Nous nous rions et parlions de la mort. Il est mort comme il le voulait. Il est
mort debout. mort fidèle à lui même, mort à Paris, une mort avec du style, il
est mort heureux. Une digne fin pour le personnage. Je n’ai pas l’ombre d’un
doute qu’il est mort en paix. Et qu’il va s’envoler haut, il va s’envoler haut.
On s’est réunis les amis hier à raconter des Daniélades, ces anecdotes
rigolotes de la vie de Danielo, que l’on se raconte et reraconte et qui
continuent de nous faire rire. C’est ça qu’il aimait lui rigoler et nous faire
rire, pas pleurer. Un grand abrazo à Pamela, à Javiera, la soeur de Danielo,
Clara Luisa sa maman, mes parents et tous ses samis et il y en a un paquet.
Danielo aimait les Mac, Iphone, Ipad et Facebook et il mettait toujours des
like à mes publications. La vie continue, la vie est courte, profitons-en.
Notre copain ils vont le brûler. Moi aussi, je veux que mon brule quand je
serais mort. Bientôt nous aurons ses cendres ici au Chili et nous pourrons lui
dire au revoir comme il le mérite, au milieu des rires et non des pleurs.
Jamais je ne t’oublierai, toujours je me rappelerai. Putain qu’est-ce que tu
vas nous manquer. Un abrazo, un jour proche on se reverra. Coco
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